La ministre de la Santé Agnès Buzyn a défendu le carnet de santé numérique comme étant un "outil de partage d’information pour faire de la meilleure médecine". Le DMP lancé en 2004 sera déployé "sur tout le territoire".
La nouvelle mouture du dossier médical partagé (DMP), piloté par l’Assurance maladie, sera généralisée à partir de ce mardi. Lancé en 2004, le dispositif relancé en 2016, a coûté 500 millions d’euros, mais n’a jamais pris son envol. Invitée de l’émission Audition publique (LCP/Public Sénat/Le Figaro/AFP), la ministre de la Santé a lancé un appel à tous les Français lundi. Agnès Buzyn a en effet demandé à tous ses compatriotes de se faire ouvrir un DMP "soit sur Internet […] en tapant dossier médical partagé ou mon dossier médical soit chez leur pharmacien".
Testé dans neuf départements depuis 2016, le DMP sera déployé "sur tout le territoire". Le déploiement du dispositif a été confié à l’Assurance maladie en 2016 par la loi santé de Marisol Touraine. "Je vais rendre hommage à mes prédécesseurs, c’est grâce à leurs échecs successifs que je vais peut-être réussir", a plaisanté Agnès Buzyn citée par Le Parisien. Un million de carnets ont déjà été ouverts, a confié la ministre qui vante "un outil très important de communication entre les professionnels" de santé. Selon toujours la ministre, les Français peuvent choisir les médecins, les kinés ou les infirmières qui pourront accéder à leur dossier.
Agnès Buzyn estime que le DMP doit entraîner des gains de temps considérables ou des économies par la rationalisation des soins. Mais "avant d’être un outil d’économies, c’est avant tout un outil de partage d’information pour faire de la meilleure médecine, c’est la sécurité des soins", a assuré la ministre.
Lire plus d’articles sur la société en France