Après une longue carrière dans la fonction publique, François Hollande pourrait toucher une retraite d’environ 36 000 euros par mois. Des chiffres totalement faux selon l’Elysée.
Le président normal touchera-t-il une retraite exceptionnelle ? À en croire les informations de l’hebdomadaire Marianne, une belle somme attend François Hollande à la fin de son mandat. Une rondelette retraite estimée par le magazine à 35 700 euros brut par mois.
Selon l’hebdomadaire, François Hollande, magistrat à la Cour des comptes, est toujours en détachement de la fonction publique, et non en disponibilité comme l’impose maintenant, pour les responsables politiques, la loi sur la Transparence de la vie publique. C’est à dire qu’il continue de bénéficier des droits à l’avancement et à la retraite. Même s’il ne se rend pas à la rue Cambon, le statut de magistrat à la Cour des comptes lui permet de mener en parallèle sa carrière politique, sans renoncer à ces avantages. "Malgré sa fréquentation très épisodique de la Cour - trois ans en début de carrière, en 1980, quelques mois en 1993 -, François Hollande a su jouer à plein du système", écrit Marianne.
Plus précisément, une fois qu’il aura quitté l’Elysée et qu’il sera en retraite, François Hollande cumulera ses retraites d’élu local -conseiller général de Corrèze, maire de Tulle- à hauteur de 6 000 euros, note Marianne. Après avoir passé 20 ans à l’Assemblée et six mois au Parlement européen, il pourra toucher une retraite de 6 800 euros. L’hebdomadaire ajoute à cela sa retraite de président de la République -6 000 euros- et 300 euros pour avoir donné des cours à Sciences Po. Membre de droit du Conseil constitutionnel, il percevra une indemnité de 12 000 euros par mois. Enfin, puisqu’il est toujours rattaché à la Cour des comptes, il aura droit à la généreuse retraite des magistrats de la Cour, soit 5 000 euros. Total : 35 700 euros.
Marianne en conclut que François Hollande "a su jouer à plein du système", mais remarque également que le chef de l’Etat devrait régulariser sa situation. Aujourd’hui en détachement, il devrait passer en disponibilité, vis à vis de la Cour des comptes. Une nuance qui n’est pas sans conséquence, puisqu’il renoncerait ainsi à ses avancements le temps de son mandat. Une loi du 1er octobre 2014 oblige désormais les fonctionnaires élus ou membres du gouvernement à se placer en disponibilité, mais la situation du président de la République reste à ce jour flou.
De son côté, l’entourage du président a formellement démenti cette information soulignant que les "chiffres totalement faux". Selon l’Elysée, conseiller référendaire de la Cour des comptes depuis 1988, François Hollande ne progresse plus depuis lors en terme d’avancement dans son corps d’origine. Ainsi, il "n’accumule aucun nouveau droit à la retraite au titre de la Cour des comptes depuis 2012". Citant la présidence, le journal le Point rapporte qu’en réalité la retraite à laquelle l’actuel chef d’Etat pourra prétendre sera en réalité inférieure à 20.000euros par mois.