Le frère de l’agresseur présumé de Joué-lès-Tours a été arrêté au Burundi. Ce dernier avait déjà envisagé de partir faire le djihad, expliquent les enquêteurs.
Le frère de Bertrand "Bilal" Nzohabonayo, ce français d’origine burundaise abattu samedi après avoir agressé des policiers dans un commissariat de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), a été arrêté. "Nous avons interpellé Brice Nzohabonayo samedi, alors qu’il était chez un de ses oncles à Bujumbura (capitale du Burundi, ndlr), où il venait de passer quelques jours en provenance de la France", a annoncé lundi un porte-parole du Service national de renseignement (SNR).
"Il est détenu dans nos services où il est en train d’être interrogé", a ajouté le SNR, précisant être "en contact avec les services français sur ce cas". Selon des sources policières burundaises, le jeune homme n’a pas opposé de résistance au moment de son arrestation, rapporte 20 Minutes. Selon le porte-parole, les services burundais avaient déjà signalé les frères en 2013 comme "suspects" à leurs homologues français, en raison de leur intégrisme religieux.
Brice Nzohabonayo était en outre suivi par les services de renseignements français après que sa mère ait alerté les autorités sur un possible risque de radicalisation, a expliqué le procureur de Paris, François Molins. Il a également précisé que la sœur de Bertrand "Bilal" Nzohabonayo avait elle aussi été placée en garde à vue samedi. Autre information dévoilée par François Molins, Bertrand "Bilal" Nzohabonayo a laissé une sorte de testament accréditant la thèse d’une action terroriste. Les enquêteurs n’ont toutefois pas établi pour le moment si ce document était "en lien direct" avec l’attaque du commissariat, a précisé François Molins.
Bertrand "Bilal" Nzohabonayo était connu pour des affaires de petite délinquance, trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l’étalage et recel, selon une source proche du dossier. L’enquête s’oriente désormais vers un attentat "motivé par l’islamisme radical". L’enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Direction interrégionale de la PJ d’Orléans.