Le directeur général du CHU (Centre hospitalier universitaire) de La Réunion annonce des mesures drastiques pour réduire le déficit budgétaire. Des suppressions des jours de repos dérogatoires et la fin de l’indexation pour les internes. Si les négociations syndicales échouent, il assure qu’il faudra supprimer des postes.
Lionel Calenge fait le point sur la situation budgétaire du Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion. Il explique que la situation l’oblige à prendre des mesures fortes pour éviter la suppression de postes.
"Le gouvernement fait une partie du chemin, il appartient aux professionnels de santé du CHU de faire une autre partie du chemin."
"La situation sur 8 mois se dégrade. Il n’y a pas à penser que le soutien du gouvernement soit reconsidéré. Il y a un enjeu de crédibilité du CHU parce que nous défendons un financement très important pour l’offre de soins du CHU Sud."
"Aujourd’hui, le programme de suppression de poste est arrêté. Il n’y a pas de création ni de suppression de postes."
"La situation budgétaire dérape. On est pas dans la trajectoire présentée. Je ne peux pas laisser le CHU aller dans le mur. Il faut qu’on prenne des mesures fortes."
"Les recettes ne sont pas au niveau qu’on souhaite. Elles sont stationnaires. Il faudra un grand effort les redresser."
"Au niveau des dépenses, ça s’améliore."
"Il y a deux possibilités : j’ai annoncé des mesures qui sont prises la suppression des jours de congés dérogatoires et les jours d’assiduité, qui ne sont pas légaux."
"Il y a deux types d’internes, océan Indien et d’autres qui viennent de CHU métropolitains. J’ai annoncé à partir de mai 2018 la suppression de l’indexation de 40% des internes hors sub-division."
"Les négociations sont enclenchées avec les syndicats. Le canal de négociations est en permanence ouvert."
"S’il faut supprimer des postes, la suppression de postes serait au nombre de 70."
"Soit on supprime l’indexation de certaines primes."
"Il y a peut-être un protocole RTT à renégocier."
"Depuis le début de l’année, nous avons supprimé 23 postes hors-soin et nous les avons redéployer vers les soins."
"La garantie de la qualité des soins est un incontournable."
"Les Réunionnais peuvent faire confiance à leur CHU."
"Le déficit serait stabilisé à la fin de l’année à 42,7 millions d’euros."
"Un paquebot de cet ampleur, on ne change pas sa trajectoire en 14 mois. Cela prend du temps."
"On doit assumer des mesures nationales qui impactent les charges de personnels. Je dois résorber 6 millions d’euros d’écart."
"Le Copermo, pour l’instant, nous n’avons pas d’informations d’un report. Il faut qu’on annonce des mesures pour être crédibles."
"Je répondrai de ma gestion le moment venu. Je rappelle que je suis nommé depuis le 1er juin 2016. Avant, j’étais DGA du CHU aux côtés de Mr. Gruzon entre 2014 et 2016 mais je ne prenais pas les décisions."