Le candidat malheureux de la droite François Fillon a avoué avoir fait une connerie d’avoir donné autant de place à Sens commun dans sa campagne.
"J’ai sûrement fait une connerie"
Alors qu’il se faisait discret depuis le 1er tour de l’élection présidentielle,
François Fillon a de nouveau fait parler de lui durant le week-end. Au lendemain du scrutin, l’ancien Premier ministre a déclaré que Sens commun avait
"plombé" sa campagne. Samedi 20 mai, il a renforcé ses propos en réitérant ses regrets de s’être rapproché du mouvement issu de la Manif durant la campagne présidentielle.
"Par rapport à Sens commun, j’ai sûrement fait une connerie. Je n’aurais pas dû leur donner autant de place dans ma campagne", aurait-il confié à un ancien ministre. Les deux hommes auraient discuté au téléphone ces derniers jours au téléphone, rapporte
Le Parisien.
Une semaine avant le premier tour, François Fillon avait proposé d’intégrer des membres de Sens commun au gouvernement s’il était élu président. Au fil des mois, le mouvement a occupé une place de plus en plus importante au sein du parti et de la campagne du candidat de la droite. Il a notamment donné un dernier élan à la campagne du candidat lors du
rassemblement au Trocadéro.
"Sens commun a surestimé Fillon"
Bien qu’il n’ait pas prononcé officiellement ces mots, les propos rapportés ont provoqué la colère des personnalités issues de la droite conservatrice, voire de l’extrême. Pierre Gentillet, ancien président des jeunes de la Droite populaire a qualifié François Fillon "d’ingrat" en précisant : "Le même Sens commun qui lui a sauvé la mise en organisant le grand rassemblement au Trocadéro qui lui a évité d’avoir à se retirer". De son côté, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune a affirmé que sans le mouvement, le candidat malheureux de la droite à la présidentielle faisait un résultat encore plus faible. "Sens commun a surestimé Fillon, incapable de porter le courant conservateur", a ajouté l’association connue pour ses engagements contre l’homoparentalité, l’euthanasie ou l’IVG.