Wikileaks a relayé des données qui auraient été volées à la campagne d’un des candidats à l’élection présidentielle. Des faux documents auraient été glissés dans les informations publiées sur Internet. Des vérifications sont en cours.
La campagne d’un des candidats à l’élection présidentielle a été piratée. Wikileaks a publié des données - principalement des e-mails - qui auraient été volées à l’équipe qui entoure l’un des politiciens en lice.
La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle a diffusé une recommandation aux médias et a précisé qu’une "partie" des informations publiées sur les réseaux sociaux "est probablement constituée de faux".
"À la veille de l’échéance électorale la plus importante pour nos institutions, elle appelle l’ensemble des acteurs présents sur les sites internet et les réseaux sociaux, au premier chef les médias, mais également tous les citoyens, à faire preuve d’esprit de responsabilité et à ne pas relayer ces contenus, afin de ne pas altérer la sincérité du scrutin, de ne pas enfreindre les interdictions édictées par la loi et de ne pas s’exposer à la commission d’infractions pénales."
De son côté, Wikileaks qui a diffusé au public l’intégralité des documents explique être en train de vérifier la véracité des données. Le donneur d’alerte avoue que les informations qui lui ont été fournies ne "peuvent pas être entièrement fabriquées", mais des vérifications sont en cours.
Attention donc lorsque vous surfez sur les réseaux sociaux ce week-end, vous risquez de tomber sur de fausses informations. Pour rappel, le devoir de réserve s’applique aussi aux citoyens.
Celui dure de vendredi minuit à la fermeture des bureaux de vote. Cette période vise à assurer la neutralité de l’Etat en période électorale (présidentielle, législatives, départementales …). C’est une tradition républicaine qui ne découle d’aucun texte.
Toute propagande est interdite, même celle des citoyens sur les réseaux sociaux. Propager des fausses rumeurs qui peuvent altérer la sincérité du scrutin n’est pas non plus autorisée.
Wikileaks s’interroge sur le piratage de la campagne d’un candidat. Le donneur d’alerte explique que les documents ont été fournies quelques heures avant le devoir de réserve et les informations une fois vérifiées ne pourront pas être évoquées dans les médias qu’après la fin du scrutin de l’élection présidentielle.
En tout, 9 gigaoctets de documents pris sur la boîte mail d’une personne dans l’entourage proche d’un candidat ont été publiés sur Internet. Il n’est pas encore déterminé s’il y a ou non des faux parmi les documents dévoilés.