Le cas Emmanuel Macron a été encore une fois au cœur du troisième débat des candidats de la gauche, le jeudi soir. Même si la gauche a peu de chances d’accéder au second tour de la présidentielle, ces derniers ne se rangeront pas derrière le leader du mouvement En Marche.
Au troisième et dernier débat avant les élections de la primaire à gauche, les candidats ont encore eu à s’exprimer sur le cas Emmanuel Macron. Comme toujours, l’unanimité s’est liguée contre le leader du mouvement En Marche ! Malgré une grande force dans les sondages et une sérieuse menace d’élimination de la gauche dès le premier tour des prochaines élections présidentielles, aucun candidat ne veut se rallier à Emmanuel Macron.
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Si Benoît Hamon fait état d’une aventure bien classique sans issue concrète, Arnaud Montebourg, lui, pointe du doigt le flou autour de la position d’Emmanuel Macron. "Personne ne comprend rien. Et comme disait quelqu’un : quand c’est flou il y a un loup", estime Arnaud Montebourg. Par ailleurs, l’ancien ministre du redressement social avoue ne pas se fier aux sondages, mais uniquement aux suffrages. Statistiquement, il déclare que 1000 personnes interrogées ne peuvent être comparées à 2 ou 3 millions de votants pour la primaire PS.
"Il nous opposera les sondages, moi je lui opposerai la légitimité d’un suffrage démocratique" a commencé de son côté Benoît Hamon, comme rapporté par LCI. "Surtout, moi j’observe son aventure. Sur le fond, elle n’est pas inintéressante, je la trouve terriblement classique. On a le droit de regarder ce que dit Emmanuel Macron, je ne trouve pas cela inintéressant, je trouve cela tout simplement vieux" a-t-il conclu.
Pour sa part, Vincent Peillon a décrit Emmanuel Macron, comme le fils prodigue de la primaire de la gauche qui reviendra forcément dans le giron familial. "Soyez patient. Pour l’instant je suis confiant, la gauche se rassemblera. Il cherche à faire croire que ce n’est pas la gauche qui l’a nommé. Pas de chance, il était ministre de Hollande. Sa famille l’accueillera. C’est un peu l’enfant prodigue : il est parti, il reviendra", prédit Vincent Peillon.
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