Cette décision prise par le gouvernement pour augmenter le tarif des rendez-vous médicaux permettra de rapporter 440 millions d’euros à l’Etat en année pleine.
Les frais de santé à la charge des patients ont augmenté en France depuis ce mercredi 15 mai. Le gouvernement a décidé de doubler le montant de la participation forfaitaire, une somme déduite par l’Assurance maladie des remboursements effectués aux patients. Ainsi, après une consultation médicale, une radiographie ou une prise de sang, les patients devront désormais payer deux euros au lieu d’un. Cette mesure vise à redresser les finances publiques et devrait rapporter environ 440 millions d’euros à l’État sur une année complète, rapporte Capital.
Dans le cas d’une consultation chez un médecin généraliste par exemple avec une consultation à 26,50 euros, l’Assurance maladie rembourse 70% de ce montant, soit 18,55 euros. Avec la nouvelle participation forfaitaire, l’Assurance maladie déduit désormais deux euros de ce remboursement, laissant 16,55 euros à rembourser. La complémentaire santé rembourse les 30% restants, soit 7,95 euros. Finalement, après ces remboursements, le patient devra supporter deux euros de sa poche.
Pour les patients qui consultent fréquemment leur médecin ou passent souvent des examens médicaux, un plafond annuel de 50 euros a été fixé pour la participation forfaitaire. Une fois ce plafond atteint, l’Assurance maladie cesse de déduire les deux euros supplémentaires. Il existe également une limite quotidienne pour ces déductions. L’Assurance maladie ne peut pas déduire plus de quatre euros par jour. Par exemple, si un patient consulte un gynécologue et effectue une prise de sang et une échographie le même jour, seulement deux euros seront déduits pour la consultation et deux euros pour la prise de sang. Aucune déduction supplémentaire ne sera appliquée pour l’échographie.
En parallèle, le gouvernement a également doublé les franchises médicales le 31 mars dernier. Désormais, l’Assurance maladie déduit un euro pour chaque remboursement de médicament et acte paramédical, et quatre euros pour les trajets en transports sanitaires. Ces mesures, combinées avec le doublement des participations forfaitaires, devraient permettre au gouvernement de réaliser des économies de 800 millions d’euros.
Ces ajustements visent à renforcer les finances publiques tout en encourageant une utilisation plus réfléchie des services de santé. Toutefois, ils représentent une charge supplémentaire pour les patients, en particulier ceux nécessitant des soins fréquents ou complexes.
Lire toute l’actualité en France