Selon son avocat, l’ex-femme de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel aurait pu faire partie des victimes de l’attentat de Nice. Elle est en instance de divorce avec le terroriste.
Me Jean-Yves Garino, l’avocat de l’ex-femme de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste responsable de l’attentat de Nice, a pris la parole à la fin de la garde à vue de sa cliente, rapporte RTL. "Elle-même devait se rendre le soir de ce crime odieux sur les lieux", raconte-t-il. Selon son conseil, la mère de famille, qui a eu trois enfants avec le terroriste abattu au volant du camion meurtrier, le 14 juillet, devait aussi se rendre sur la Promenade des Anglais ce soir-là.
L’ex-femme de Lahouaiej-Bouhlel aurait donc pu figurer parmi les victimes de l’attentat de Nice. "Il est bien évident que lorsque j’ai parlé avec elle, la première chose qu’elle a eu à me dire c’est des doléances pour les victimes qu’il y a eu. Elle se sent concernée d’une manière puissante par rapport aux victimes et au chagrin de ces victimes et des familles qui les entourent", raconte Me Jean-Yves Garino.
L’ex-femme de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui est en instance de divorce avec le terroriste responsable de l’attentat de Nice, a été placée en garde à vue après les terribles événements. Son avocat rapporte qu’elle se trouve actuellement en état de détresse mentale en raison de sa proximité avec le terroriste avec qui elle a vécu et qui est le père de ses enfants. La femme aurait besoin d’une aide psychologique. "Elle n’avait rien vu venir, je vous le confirme. Et elle est sortie libre de sa garde à vue de 48 heures. C’est quand même un signe très fort qu’on rendu les enquêteurs vis-à-vis de ma cliente", a conclu Me Garino au micro de RTL.
Né il y a 31 ans à Msaken, en Tunisie, l’auteur de l’attentat de Nice était décrit il y a encore quelques mois comme un "dragueur", un "frimeur" adepte de la musculation, violent avec sa femme et non religieux, avant de se radicaliser très rapidement.
Le basculement de l’auteur de l’attentat de Nice est à ce stade de l’enquête difficile à dater précisément. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a simplement noté, sur la base de témoignages de personnes placées en garde à vue, qu’il s’était apparemment "radicalisé très rapidement". Parmi les centaines de personnes interrogées par les enquêteurs, plusieurs ont toutefois évoqué la religiosité du jeune homme, a confié une source proche du dossier.