Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, est arrivé à Mayotte le jeudi 9 mai. Dans la matinée, il s’est rendu à Koungou pour observer le travail des associations provenant de la réserve sanitaire. Plus tard dans l’après-midi, il a visité les urgences, l’unité choléra et la maternité du CHM.
Face à l’épidémie de choléra ayant causé la mort d’un enfant de 3 ans le 8 mai, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s’est rendu à Mayotte pour évaluer les mesures prises. Durant sa visite au CHM le 9 mai, il a inspecté l’unité choléra ainsi que d’autres services sous tension tels que les urgences et la maternité, rapporte Le Journal de Mayotte. Il a écouté les préoccupations des médecins et de la députée Estelle Youssouffa, soulignant les difficultés du CHM, exacerbées par la pression migratoire.
L’absence de structures privées pour soulager le secteur public saturé a été soulignée, de même que le manque de personnel, notamment de sages-femmes. Frédéric Valletoux a rappelé l’engagement de l’État à investir 242 millions d’euros pour moderniser le CHM et à créer un second hôpital. Le ministre a également soutenu le développement des formations médicales locales et a évoqué l’universitarisation de l’hôpital pour attirer durablement les professionnels. Il a toutefois souligné que tous les hôpitaux français étaient actuellement sous tension en raison d’une pression démographique.
Le ministre n’a pas annoncé de nouveaux investissements pour lutter contre le choléra, citant l’impossibilité de modéliser son évolution. Il a néanmoins assuré que l’État s’adapterait avec les renforts de la réserve sanitaire, soulignant la solidarité nationale autour de l’épidémie. "L’État s’adaptera en fonction de cette évolution grâce aux renforts de la réserve sanitaire dont les effectifs augmenteront autant que nécessaire", car il y a "une véritable solidarité nationale autour de cette épidémie", a-t-il affirmé.
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