Des hackers basés en Inde ont été embauchés pour protéger la réputation du Qatar en espionnant une cinquantaine de personnalités, dont des journalistes, avocats, et politiques.
Déjà mis en cause pour le traitement des travailleurs sur les chantiers liés à la Coupe du monde, le Qatar est au cœur d’une nouvelle polémique. A deux semaines du coup d’envoi du Mondial, le pays du Golfe est accusé d’être à l’origine de l’espionnage par des hackers de près d’une cinquantaine de personnalités dans le cadre de l’organisation du Mondial. Parmi les personnalités visées par le groupe de hackers basé en Inde figurent des journalistes, comme celui du Sunday Times, Jonathan Calvert. Ce dernier avait mené des enquêtes sur les manœuvres de corruption supposées ayant mené à l’attribution de l’épreuve au Qatar en 2010. Le Huffington Post a également cité d’autres noms comme la sénatrice française, Nathalie Goulet, l’avocat américano-hongrois Mark Somos et l’ancien président de l’UEFA, Michel Platini.
L’ancien président de l’UEFA, Michel Platini, n’a pas tardé à réagir à ces affirmations du journal anglais en se disant "surpris et profondément choqué". D’après les données récupérées par le Sunday Times et The Bureau of Investigative Journalism (TBIJ) cette année, les opérations de piratage des boîtes mails ou de prise de contrôle à distance des micros et caméras des ordinateurs des personnes ciblées ont débuté en 2019. "L’enquête indique clairement que le client (des hackers) est l’hôte de la prochaine Coupe du Monde : le Qatar", ont écrit les journalistes. Les résultats de l’enquête ont par ailleurs révélé que d’anciens officiers de police ou du renseignement britanniques sont impliqués dans cet espionnage. Ils seraient les intermédiaires entre le groupe indien de hackers et le Qatar.
Le Qatar n’a pas tardé à réagir à ces allégations en les qualifiant de "manifestement fausses et sans fondement". "Le Qatar ne restera pas les bras croisés (...), et toutes les options juridiques à notre disposition sont à l’étude pour s’assurer que leurs responsables rendront des comptes", a mis en garde un responsable qatari.
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