Après la réélection du président Abdel Fattah al-Sissi à la tête de l’Égypte, l’Union européenne (UE) a dénoncé la succession d’arrestations d’opposants et de personnalités de la société civile.
Les arrestations de défenseurs de droits de l’homme, de blogueurs ou encore de militants politiques ne cessent pas s’accroitre depuis quelques semaines en Égypte. Une situation très mal vue par l’Union européenne.
Le leader de l’opposition Hazim Abdelazim a été interpellé samedi dernier, quelques jours après l’arrestation du journaliste et blogueur Waël Abbas. Ce dernier a même été placé en détention préventive.
Selon la porte-parole des affaires étrangères de l’UE, Maja Kocijancic, la sécurité durable et la stabilité ne peuvent être associées qu’avec le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
"À un moment où l’Égypte cherche à consolider la démocratie et l’État de droit, le respect de l’expression pacifique de l’opinion et de la critique est important", a-t-elle ajouté.
"Les défenseurs des droits fondamentaux et de la démocratie ne doivent pas craindre des représailles. Nous attendons des autorités égyptiennes qu’elles respectent la Constitution égyptienne et les obligations internationales", a finalement conclu la représentante de l’UE.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a été réélu avec plus de 97% des voix. Selon la presse d’État, il prêtera serment samedi devant le Parlement égyptien.
De l’autre côté, son régime est très souvent accusé d’oppressions envers les défenseurs des droits de l’homme, de violer les libertés publiques, mais surtout faire taire la presse.
Le gouvernement égyptien nie ces accusations, et met surtout en avant la "lutte contre le terrorisme".
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(Source : Europe 1)