Il s’agit de dommages et intérêts pour préjudice moral. L’homme avait été condamné par contumace et avait passé six mois en prison.
Parce qu’il est l’homonyme d’un violeur d’enfant, Mohamed Camara, âgé de 40 ans, a été condamné par contumace, rapporte le site 20minutes.fr. La mésaventure de ce Nancéen a commencé en juillet 2001 dans un train Paris-Bruxelles. Il est arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré contre son homonyme. Celui-ci avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par contumace en 2001 par la cour d’assises de Paris.
Outre de porter les mêmes prénom et nom, les deux hommes ont la particularité d’être tous deux nés au même endroit, à Conakry, en Guinée, et la même année, en 1973. Mohamed Camara a ainsi passé quatre mois et 19 jours à la prison Saint-Gilles de Bruxelles avant d’être extradé vers la France, où il a passé un mois et 19 jours de détention.
Mohamed Camara a finalement été libéré le 31 décembre 2001, contre l’avis du parquet, car les victimes et la famille du condamné ne le reconnaissaient pas. En 2012, il a à nouveau été interpellé en France, puis placé en garde à vue toujours en vertu du même mandat d’arrêt européen, avant que la méprise soit reconnue par les policiers.
En première instance, Mohamed Camara a obtenu 45 000 euros, quatre fois plus que ce que l’Etat proposait, mais quatre fois moins que ce que l’innocent réclamait. Après son incarcération, celui-ci avait notamment développé des troubles psychiatriques