Les observateurs sont plutôt satisfaits du premier tour de l’élection présidentielle comorienne qui s’est tenue dimanche dernier. Aucun incident sérieux n’a troublé la journée électorale.
La population comorienne s’est mobilisée avec un taux de participation national de près de 60%, dimanche dernier. Les électeurs étaient rassemblés près des bureaux de vote dans la soirée, dans l’attente des premiers résultats du dépouillement.
Pour ce premier tour de l’élection présidentielle comorienne, de légers retards d’ouverture de bureaux ou des électeurs ayant voté l’an dernier aux législatives et qui se sont découverts inscrits dans un autre bureau ont été signalés. Mais en général, le scrutin s’est bien passé.
La journée a été suivie de près en temps réel par différents organes indépendants, dont la Plateforme de veille des femmes et des jeunes pour des élections apaisées. "Globalement, les tendances se stabilisent au fur et à mesure. L’absence d’un ou de plusieurs éléments du matériel électoral peut être un facteur de conflit. Mais on s’est rendu compte qu’au fil de la journée la plupart de ces indicateurs se sont stabilisés pour arriver à des niveaux relativement corrects", affirme un observateur au micro de RFI.
Après compilation des résultats de 408 bureaux de vote, Mohamed Ali Soilihi, le candidat du parti au pouvoir arrive premier avec 17,32% des voix. Fahmi Said Ibrahim arrive en deuxième position avec 16,26%, talonné par Azali Assoumani, 15,77%.
Tous les candidats à l’élection présidentielle sont originaires de l’île de la Grande-Comore, selon la règle constitutionnelle instaurée depuis 2001 d’une présidence tournante entre les trois îles de l’Union des Comores : Anjouan, Grande-Comore et Mohéli, qui comptent un total d’environ 800 000 habitants.