L’Union Européenne a demandé aux états membres la suspension de la commercialisation de près de 700 médicaments génériques à partir du 21 août. Ces derniers ont été fabriqués et testés en Inde.
Irrégularités chez GVK BIO
L’interdiction a été annoncée ce jeudi 16 juillet. L’année dernière en effet, des irrégularités ont été remarquées au cours d’une inspection de routine sur un des sites de GVK BIO, la société située à Hyderabad, dans le sud de l’Inde. Le test a été fait par l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) auprès de cette entreprise spécialisée surtout dans les essais cliniques.
L’ANSM avait finalement signalé ces anomalies à l’Agence européenne du médicament (EMA). Après un rapide passage en revue d’un millier de médicaments, 700 d’entre eux ont été déclarés "insuffisants" (aucune autre explication n’a été fournie). L’organisme a ainsi recommandé le retrait de ces médicaments du marché. Plusieurs états dont la France, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg, ont alors suivi cette recommandation.
Des médicaments qui ne prennent pas en compte les molécules
La Commission Européenne a surtout banni des copies de médicaments courants, comme l’Advil (antidouleur), le Seroplex (antidépresseur), l’Aerius (antihistaminique) ou encore l’Inexium (pansement gastrique). Plusieurs grands groupes pharmaceutiques sont touchés par ce retrait. On compte parmi eux le géant français, SANOFI.
Les irrégularités concernaient surtout des électrocardiogrammes de personnes ayant participé à des essais menés entre 2008 et 2014. Les tests reposaient sur deux points : l’aspect moléculaire et l’effet sur les patients. Cependant, dans un communiqué publié en décembre 2014, l’ANSM a précisé que ces électrocardiogrammes ont uniquement été utilisés pour le "suivi des sujets" et n’évaluent pas les molécules. Ainsi, Bruxelles a décidé la suspension de la vente de ces génériques. Voir plus.