La longue nuit de négociations a finalement porté ses fruits. Le président François Hollande se félicite d’ailleurs de cette initiative.
François Hollande satisfait des conclusions
La sortie grecque de la zone Euro, François Hollande a toujours été contre. C’est donc avec un réel soulagement que le chef de l’Etat français a accueilli les conclusions positives des créanciers européens sur le cas de la Grèce. "Accord unanime à Bruxelles sur une aide du MES à la Grèce, moyennant de sérieuses réformes", a d’ailleurs tweeté le président du Conseil européen, Donald Tusk. Cela a mis fin aux diverses négociations qui ont duré une demie journée et toute une nuit, dans l’enceinte du Conseil européen.
EuroSummit has unanimously reached agreement. All ready to go for ESM programme for #Greece with serious reforms & financial support
— Donald Tusk (@eucopresident) 13 Juillet 2015
Heureux malgré sa fatigue, le chef d’état annonce fièrement qu’"après plus de quinze heures de négociations et de débats, un accord a été trouvé. Cet accord, la France le voulait. Et cet accord est là". Le président français a d’ailleurs qualifié l’entente d’historique. Malgré que son avis soit minoritaire au sein de la zone euro, le président français a tout de même assuré qu’il ferait tout pour éviter une sortie de la Grèce de la zone Euro. "Si la Grèce était sortie de la zone euro, qu’aurait-on dit ? Que la zone euro n’était pas capable d’assurer son intégrité, la solidarité ? Que les Grecs n’étaient pas capables de prendre leurs responsabilités ? Que la France et l’Allemagne n’étaient pas au rendez-vous ? La zone euro aurait reculé. Qu’aurait-on dit sur la dislocation de cette grande idée ? Il fallait réussir", martèle François Hollande.
La prudence est de mise pour la suite
Malgré la joie de ces négociations enfin gagnées, François Hollande se veut prudent sur la suite. En effet, rien n’est encore officiellement décidé et le feuilleton de la crise grecque n’en est encore qu’à un petit moment de répit. L’accord doit attendre d’être validé suite au vote des réformes à Athènes cette semaine et le vote de certains parlements nationaux, dont le parlement français ce mercredi 15 Juillet.
Cependant, une chose est sûre, la perspective d’un Grexit s’est déjà éloignée ne serait-ce que sur le court terme. "À un moment, nous avions pu craindre que la zone euro puisse se séparer d’un pays, la Grèce. Cette question était posée depuis des mois, des années même.", a rappelé François Hollande devant la presse. Pourtant, déclare le président français, "se priver de la Grèce, c’était se priver d’un pays qui est au cœur de notre civilisation."
Le revers de la médaille est lourd
Pour rappel, les modalités du plan de sauvetage de la Grèce ont été au centre des polémiques au cours des séances plénières dans le Conseil européen entre les principaux protagonistes de l’histoire. Pour les grecs, qui subissent un retour en force de l’ex-troïka, la coupe est amère. Alexis Tsipras lui se félicite tout de même de cet éloignement du Grexit.
Cette décision a également lourdement coûté au président français. Il n’a pas hésité à creuser les dissensions avec l’Allemagne au point de réussir à convaincre la chancelière allemande qui avait pourtant dit "