A Mayotte, la ministre Marie Guévenoux s’est notamment penchée sur la lutte contre l’immigration clandestine. Elle s’est rendue sur le site où sont entretenus les intercepteurs et les vedettes de la gendarmerie et de la PAF.
La ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux et les parlementaires ont visité le site où sont entretenus les intercepteurs et les vedettes de la gendarmerie et de la police aux frontières (PAF) à Mayotte. Ils ont été accueillis par le préfet en charge de la lutte contre l’immigration clandestine (Lic), Frédéric Sautron.
Comme le rapporte Le Journal de Mayotte, ce responsable a exposé les moyens maritimes à disposition des forces de l’ordre pour faire face à l’arrivée des clandestins. "Trois intercepteurs sont à l’eau H24, deux de la PAF et un de la gendarmerie, pour lutter contre l’arrivée de kwassas", a-t-il détaillé. Il a reconnu que les conditions de travail sur ce site "ne sont pas idéales", mais un réaménagement est prévu pour que le site soit plus fonctionnel.
Selon Frédéric Sautron, le mode d’action des passeurs a évolué, car ils deviennent plus agressifs. Marie Guévenoux et les parlementaires ont par la suite visionné des images prises par un avion civil lors d’une interception en mer quelques jours auparavant.
"Le radar dont il est équipé nous permet de surveiller l’activité sur l’eau à plusieurs dizaines de kilomètres, mais aussi de voir la nuit. Les moyens dont nous disposons nous aident à la prise de décision rapide", a-t-il souligné.
Il a également indiqué la mise en place d’un nouveau dispositif au nord et au sud de l’île. En effet, d’anciennes barges seront utilisées pour créer des "bases d’attente" pour les forces de l’ordre. Cela leur permettra d’avoir un endroit pour se poser et de tenir en permanence ces points de fragilités.
La ministre a cité plusieurs mesures pour le rideau de fer : 9 intercepteurs, 2 vedettes ainsi qu’un avion civil sont mis à disposition des forces de l’ordre. Un bâtiment de la Marine nationale, le Champlain sera également présent dans le canal du Mozambique dans le but de surveiller les départs pour lutter contre l’immigration clandestine. Outre le survol régulier de l’avion civil, un avion militaire de type Falcon renforcera le dispositif quand cela s’avère nécessaire.
Marie Guévenoux et les parlementaires ont aussi visité le nouveau LRA dans l’ancien hôpital en Petite-Terre. Pour rappel, il s’agit d’un espace réservé pour ausculter les personnes interceptées en mer, évaluer leur état de santé et voir s’il est compatible avec la détention. Un médecin, un infirmier et une aide-soignante y travaillent.
Un projet de construction d’un LRA permanent, sur pilotis, est aussi prévu, selon Frédéric Sautron. Par ailleurs, un deuxième CRA (Centre de rétention administrative) devrait être bâti en Grande-Terre, à l’horizon 2027, avec pas moins de 140 places.
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