Avec la recrudescence des agressions et des vols répétés à l’encontre des ressortissants chinois, la police parisienne a renforcé les mesures de sécurité auprès des touristes de l’Empire du Milieu.
La sécurité des touristes est une préoccupation majeure des forces de l’ordre. Selon les dires d’un haut fonctionnaire de la police parisienne, le ministre leur a demandé de faire revenir les touristes chinois. A Paris, 26 000 policiers et agents de la Ville sont engagés pendant la période estivale afin d’assurer la sécurité des sites touristiques. Avec la concentration de l’effort sécuritaire sur les sept zones touristiques de la capitale, les délits affectant les touristes en provenance de la Chine ont baissé de 26% en 2014.
La clientèle asiatique en baisse
Toutefois, l’arrivée des touristes asiatiques est toujours en baisse. Nabil Faher directeur général de l’hôtel Campanile du Blanc-Mesnil a confié à 20 Minutes ce mardi que la clientèle asiatique représente seulement 12% contre 30% auparavant. Selon ce directeur, entre cinq et dix agressions ont été enregistrées dans son établissement ou aux environs l’an dernier pendant la plus forte saison touristique. Afin d’y remédier, de grands moyens ont été déployés comme l’installation de deux vigiles, la formation du personnel ou encore le déploiement de la vidéosurveillance. "Il a fallu prouver aux Chinois que leur sécurité était assurée", a indiqué Nabil Faher.
L’intervention de la BAC
Avec l’urgence de la situation, l’Etat a pris ses responsabilités afin de sécuriser ces touristes de marque dont la dépense de leur séjour en France s’élève à 5 400 euros. En conséquence, lorsqu’un autobus plein de touristes part de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, le commissariat de la ville d’accueil serait informé par téléphone et enverrait une équipe en civil de la brigade anticriminalité (BAC). L’équipe se chargera d’escorter l’arrivée du véhicule jusqu’à l’entrée de l’hôtel comme c’est le cas au Campanile du Blanc-Mesnil par exemple. Par ailleurs, des commissariats mobiles ont été installés aux endroits stratégiques à Paris dans des camions floqués aux couleurs de la police.
Une plainte et demie par jour
Les agents notent en plusieurs langues les plaintes des touristes victimes de pickpockets, d’agressions ou de vols avec violence. L’été dernier, par exemple, selon un document interne relayé par 20 Minutes, 104 plaintes avaient été relevées en 62 jours d’activité du "Point accueil mobile" (PAM) du Trocadéro (16e). Ce qui correspond à un peu plus d’une plainte et demie par jour.