À l’université, les scientifiques qui ont travaillé avec le programme "Connaissances de l’écologie et de l’HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte Ouest de la Réunion" présentent aujourd’hui leurs résultats.
Les conclusions du programme Charc développé sur les 3 dernières années sont entièrement révélées ce mercredi à l’Université. Les scientifiques confirment grâce à cette étude leurs hypothèses sur la vie des requins bouledogues.
Ces squales sont donc bien décrits comme nomades, s’alimentant près de la côte. Leur recrudescence et leur temps de séjour allongé pendant les changements de saison sont aussi confirmés. C’est à cette période qu’ils se reproduisent.
"Tout le monde s’y intéressait en même temps. On avait un travail à faire, d’analyse, de collecte de données compliquée et importante, des paramètres complexes qui interagissent entre eux de manière différente. En 3 ans avoir ces résultats et obtenu ces informations là, c’est énorme. C’est même exceptionnel !", assure Marc Soria, responsable de l’I.R.D et du programme C.H.A.R.C.
Mais alors que les données collectées apprennent beaucoup sur les requins bouledogue, les requins tigre - dont un est à l’origine de l’attaque mortelle sur la jeune Talon ce mois-ci - sont encore méconnus. Pourtant, pour l’instant, pas question d’un Charc 2 qui se pencherait sur ce type de squales.
"On n’en est pas là. Les scientifiques se réunissent avec les services de l’État, de la Région pour nous faire des propositions sur une amélioration des connaissances des déplacements des espèces dans l’océan Indien et également sur un approfondissement des paramètres environnementaux. Mais aucune décision n’est arrêtée", précise Chantal Ambroise, sous-préfète de Saint-Paul.
À noter que le programme Charc n’offre pas de conclusions sur plusieurs points, notamment un éventuel impact de la réserve marine sur le comportement des squales. Pas non plus d’informations supplémentaires sur les déviantes de deux requins marqués.