Voulant défendre les valeurs de la République devant les secrétaires de section du PS, réunis dimanche à la Mutualité, le Premier ministre a appelé à l’unité et a mis en garde contre les divisions.
Ce vibrant appel à l’unité lancé par le Premier ministre dimanche devant les secrétaires de section du Parti Socialiste, réunis à la Mutualité figure parmi les réponses aux événements de janvier.
Une mobilisation pour les départementales de mars
Pour Manuel Valls, cet appel à l’unité représente également la seule solution qui permettra d’éviter des déceptions électorales à la chaîne aux départementales de mars prochain. Le Premier ministre a reconnu les efforts déployés pour la campagne et il ne se résoudrait pas à voir ces efforts brisés par des divisions, a-t-il insisté. C’est alors que le locataire de Matignon a évoqué "une responsabilité à faire à l’unité". Le Premier ministre a souligné l’importance de cette unité "pas seulement pour les socialistes, pas seulement pour la gauche, mais pour les Français."
Un PS au "logiciel périmé"
Cette allocution de Manuel Valls intervient au moment d’une division de la gauche dans le Doubs, pour une élection législative partielle à hauts risques pour le PS. Le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, avait émis des critiques dans le JDD en parlant d’un PS au "logiciel périmé", un "astre mort". Une attaque immédiatement taclée par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, en qualifiant depuis la Mutualité "la petite obsession socialiste" de Mélenchon. Toujours dans sa lancée unitaire, Manuel Valls a profité de son discours pour saluer François Hollande à qui il a adressé "un message de soutien, d’affection, de loyauté" notamment avec les événements de janvier obligeant les responsables politiques à être "à la hauteur".
Un appui à Jean-Christophe Cambadélis
Profitant de la réunion des secrétaires de section du PS, le premier ministre a également félicité la "loyauté" du premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, qui reconstruit le PS avec patience depuis des mois. Il s’agit d’un hommage renforcé à quelques mois du congrès du parti, pendant lequel "Camba" essayera de se faire "adouber par les militants sur fond d’affrontement entre l’aile gauche et l’aile droite", cite Le Figaro.