L’appareil appartient à la société privée Mada Hélico qui devait se rendre dans le Nord de l’Ile. L’enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident est actuellement en cours.
« Un villageois a dû monter à la crête d’une colline pour alerter la gendarmerie du Toby Ratsimandrava par téléphone », a indiqué un habitant d’Andranomiantra aux autorités locales.
Le Bureau des enquêtes de l’Aviation civile (BEAC) est chargé de mener les enquêtes.
L’accident n’est pas dû à des mauvaises conditions météorologiques. « Le temps était favorable pour la navigation aérienne dans la zone du crash cet après-midi », rassure un responsable de la compagnie auquel appartient l’engin.
L’Aviation civile de Madagascar met en évidence que la compagnie propriétaire de l’Alouette II, qui s’est écrasée, compte parmi les dix autorisées à effectuer du transport aérien public commercial pour des vols à la demande.
Le libellule a pris son envol à Ambodivona, dimanche, aux alentours de 14 heures pour faire cap à Ambilobe. Deux personnes se trouvaient à bord. Philippe Matthieu, âgé de 38 ans, ancien pilote instructeur à l’Aviation légère de l’Armée de terre (ALAT), en France, prenait les commandes. Son passager, Charly Founes, était informaticien et photographe de métier.
Le pilote avait 4 600 heures de vol à son actif. « Il avait une grande expérience. De surcroît, il connaissait très bien le terrain », indique son ami Ranarivelo Thierry. « Il a déjà survolé la zone où le drame est survenu je ne sais combien de fois », poursuit ce dernier.
Dimanche, l’Allouette II de Philippe Matthieu était parti pour un long trajet. « Il devait se ravitailler à Antsohihy, c’est pourquoi l’appareil est passé par Anjozorobe », explique un autre pilote d’hélicoptère.