Dans un entretien sur L’Express, François Fillon évoque son projet. « Mon horizon n’est pas la présidence de l’UMP », affirme-t-il, précisant que sa priorité est l’établissement d’un « projet radical » en vue de reconquérir le palais présidentiel en 2017 et procéder ainsi au « redressement de la France ».
Face à la très probable candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, devenant ainsi son rival, l’ancien locataire de Matignon de justifier sa candidature : " Pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, j’ai été confronté en permanence à cette question de la radicalité de la réforme, à l’échec de la méthode douce. Au fond, cette expérience me donne plus de crédibilité (…). Moi j’ai vu les conséquences de l’hésitation".
" Je sais que l’on ne pourra plus faire les choses comme avant " lance-t-il faisant référence au fait que pour lui, " Le seul pays qui n’ait pas connu de rupture depuis des décennies, c’est la France. Avec Nicolas Sarkozy, nous avions cette volonté, mais elle s’est brisée sur la crise". Mais actuellement, "Ma volonté de rupture est forte", affirme ce ténor de l’UMP.
Dans son projet radical qui prend exemple sur "Margaret Thatcher, Gerhard Schröder et le général de Gaulle", comme le précise Le Figaro, Fillon met en exergue "une dizaine de mesures d’urgence" qui doivent être lancées dans "les trois ou quatre premiers mois du quinquennat".
Parmi ces mesures, il a évoqué lors de son interview avec l’Express : la fin des 35 heures, les réformes territoriales, la relance de la compétitivité.
Sans préciser son projet pour le congrès de l’UMP qui se tiendra à l’automne, Fillon, l’un du triumvirat a asséné "Il ne faut pas ruser avec les Français, il faut leur dire la vérité".