Traitée comme une bonne à tout faire, cette fillette confiée à une tante a été victime de maltraitance et de violences.
Cette petite fille est arrivée à Mayotte en embarquant avec son oncle sur un kwassa. Les deux proches se sont ensuite séparés et la petite a été confiée à une tante. Le cauchemar a commencé pour cette pauvre enfant que les femmes du quartier se sont vivement inquiétées. Ces dernières ont d’ailleurs raconté le cas de la fillette auprès d’une travailleuse sociale qui passait par le quartier. La tante a reconnu qu’elle est allée un peu trop loin dans les violences, mais elle a confié avoir agi ainsi pour que sa nièce arrête de faire des bêtises.
La fillette vivait un véritable calvaire. Un jour, elle s’est brûlée sur la fonte après avoir retiré une imposante marmite du feu. Pour autant, elle n’a jamais été soignée. Conduite chez le médecin dans un triste état, la petite avait des cicatrices de plusieurs centimètres sur les jambes, lésions au visage et à la poitrine ainsi que plusieurs plaies non soignées. La victime a raconté en audition que sa tortionnaire la "pinçait avec ses ongles au visage et à la poitrine", rapporte Le Journal de Mayotte.
A la suite de cette maltraitance, Me Andjilani, pour la partie civile, réclame 10 000 euros de dommages et intérêts, afin d’assurer " une scolarité normale" à la fillette. Cette dernière scolarisée en CM2 vit désormais avec une famille d’accueil dans laquelle tout semble bien se passer. "Ce dossier renseigne sur une réalité sociale. Cette affaire a le mérite d’avoir été dénoncée", a déclaré le procureur Miansoni qui regrette l’absence de la tante à la barre. Il a alors réclamé 6 mois avec sursis et une obligation d’indemniser la fillette.
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