Les membres de la plateforme des associations des emplois verts de La Réunion ont fait le point ce vendredi sur les effectifs pour 2013 et les prochaines actions à mener en vue d’obtenir la reconduction des contrats.
"La situation est très difficile. On recense 135 000 chômeurs dans le département". Après avoir rappelé le contexte local, la présidente de la plateforme des associations d’emplois-verts de La Réunion a détaillé les raisons pour lesquelles les contrats d’emplois verts doivent être reconduits.
Au sein de son collectif, Brigitte Nase dit être chaque jour confrontée à la détresse des Réunionnais, jeunes et moins jeunes qui ne parviennent pas à sortir de la spirale du chômage.
Pour ces personnes plongées dans la précarité, le problème de l’emploi s’accompagne d’autres épreuves. Sans contrat de travail, la recherche d’un logement par exemple devient un véritable parcours du combattant.
La Plateforme des associations des emplois verts de La Réunion souhaite protéger les emplois verts pour permettre aux travailleurs concernés de conserver leurs contrats.
Il manque actuellement près de 400 contrats pour garantir le maintien de l’effectif en 2013. C’est dans ce contexte que la plateforme des emplois verts qui représente 72 associations réparties dans toute l’île s’apprête à interpeller l’Etat pour obtenir le renouvellement des précieux contrats.
Les travailleurs insistent sur le fait que le nombre de contrats ne doit pas être revu à la baisse car des associations seraient alors favorisées au détriment d’autres. Par ailleurs, les emplois verts assurent que leurs missions correspondent à un travail d’intérêt public.
Pour l’heure, aucune action coup de poing n’est prévue. Interpellée sur la manifestation organisée il y a quelques jours devant le Pôle Emploi de Saint-Benoît, Brigitte Nase a expliqué que l’action de la plateforme des associations d’emplois verts de La Réunion avait un positionnement différent : "s’il faut durcir le mouvement, on le fera mais d’une façon intelligente, pas en prenant les Réunionnais en otage".