Sollicitée par Solidaire Réunion, la Haute Autorité de la Concurrence s’est dit prête à agir en faveur d’un meilleur contrôle de la formation des prix des carburants vendus à La Réunion.
En février dernier, suite aux grands débats sur les prix des carburants, Solidaire Réunion avait sollicité la Haute Autorité de la concurrence, lui demandant son éclairage sur plusieurs points :
- le trading ou achat du carburant à Singapour ;
- le transport du carburant à La Réunion via le bateau Tamarin ;
- la situation de dépendance économique, et plus particulièrement, la relation commerciale entre les stations-services et les pétroliers. Une relation qui serait "déséquilibrée" selon Solidaire Réunion.
Concernant les deux premiers axes précédemment cités, la Haute Autorité de la Concurrence s’est dit prête à étudier ces questions à condition d’être saisie par le Gouvernement ou le Ministre des Outre-Mer Victorin Lurel. L’objectif sera ici de vérifier les éléments qui entrent dans le calcul des prix des carburants.
Pour le délégué régional du syndicat Solidaire Réunion, la réponse apportée par l’organisme de contrôle sur la question de la dépendance publique est encourageante.
La Haute Autorité de la Concurrence qui estime qu’un examen de la situation globale est impossible, accepte cependant d’étudier la pertinence des clauses de location-gérance qui lient les pétroliers aux détaillants. Cette action pourrait déboucher à terme sur des recommandations de la Haute Autorité de la Concurrence et sur la dénonciation de pratiques irrégulières.
Le mercredi 10 avril, une nouvelle réunion est prévue avec le groupe Carburant de l’Observatoire des prix. A cette occasion, Solidaire Réunion interpellera l’organisme de contrôle sur les marges appliquées sur la bouteille de gaz.
Selon Jocelyn Cavillot, actuellement, les marges correspondent à 7 euros environ, soit près d’un tiers du prix de la bouteille de gaz. Solidaire Réunion souhaite que le calcul de ces marges soit plus transparent et que des mesures soient prises en faveur de la mise en place d’un tarif social de la bouteille de gaz.