Le président de l’association des maires à la Réunion Roland Robert est attendu aujourd’hui à la préfecture. La suppression des contrats aidés et le report de la rentrée scolaire seront au coeur des discussions.
Une réunion à la préfecture avec le maire de la Possession et président de l’association des maires à la Réunion Roland Robert doit se tenir aujourd’hui en préfecture. Un entretien portant pour la prochaine rentrée scolaire. Initialement prévue le 16 août prochain, celle-ci est menacée par la motion signée par 23 maires sur 24.
Réunis mercredi dernier au siège dionysien de leur association -rue Amiral Lacaze - , les maires de la Réunion ont examiné la situation des contrats aidés dans leurs communes. Face à la réduction drastique de ces contrats de travail, parfois à hauteur de 50%, 23 d’entre eux ont signé une motion destinée à interpeller le gouvernement sur cette situation et actant le report de la rentrée scolaire en primaire et maternelle, initialement programmée le 16 août prochain. Seul le maire de Saint-Denis Gilbert Annette n’a pas ratifié cette motion.
Pour une écrasante majorité des premiers magistrats de l’île, la prochaine rentrée scolaire ne peut se faire des conditions optimum d’hygiène et de sécurité pour les enfants. "C’est un problème sanitaire, c’est un problème de sécurité, tout ça ne peut pas être réalisé, donc la rentrée ne peut pas se faire.", a déclaré mercredi dernier Roland Robert, précisant que ce report ne concernait pas uniquement 2 ou 3 jours mais pouvait être illimité, si aucune décision n’était prise.
Cette initiative des maires a reçu le soutien de la Fédération des Conseils de Parents d’élèves (FCPE) de la Réunion. Jean-Odel Oumana, vice président de la FCPE, a qualifié "d’historique" cette motion et a estimé que "les maires ont raison de tirer la sonnette d’alarme sur cette situation". La CGTR Educ’action a également approuvé la motion adoptée par les maires, qu’elle a défini comme "un acte de résistance".
Mis sous pression par les maires et le milieu éducatif, la préfecture a décidé de répondre en organisant une réunion ce vendredi. Suite à l’action initiée par l’association des maires de La Réunion pour évoquer les contrats aidés disponibles pour les communes au second semestre, en particulier au regard des besoins dans les écoles, la préfecture a décidé d’une rencontre ce vendredi, "afin d’examiner la situation et les modalités de répartition de l’enveloppe déterminée pour le second semestre." Le résultat de ces discussions aura sans aucun doute une incidence sur la prochaine rentrée scolaire.