L’accident de manège qui a blessé un couple fait apparaître de nombreuses interrogations sur les normes de sécurité de ces divertissements à sensations.
Devant toutes les attractions, les consignes de sécurité sont affichées sur les panneaux pour avertir les visiteurs. Des directives à respecter à la lettre par les clients, mais les forains eux-aussi doivent se soumettre à de nombreuses règles.
Au Parc Expobat, les 40 manèges ont été vérifiés par un inspecteur venu de métropole. Robert Sirvain, forain depuis 26 ans à La Réunion affirme "qu’il (l’inspecteur) est venu une semaine à l’avance car à la fête de Saint-Paul, c’est là qu’il y a tous les forains et tous les stands. Il faut du temps pour regarder tout le monde, faire signer les papiers (...). Il ne laisse rien passer, s’il y a un problème sur le manège, il vous le note et à partir de là, c’est à vous de prendre vos responsabilités. Il ne fait pas d’exception".
Le forain explique par ailleurs qu’après les inspections, le contrôleur "vous livre un papier tamponné" qui servira ensuite pour les autorisations municipales. "Si le papier n’est pas aux normes, la mairie ne peut vous donner un emplacement sur la fête. C’est clair, net et précis" ajoute-t-il.
Les manèges à sensations sont expertisés chaque année. Le Zig Zag, sur lequel s’est produit l’accident hier soir a bien été contrôlé. Comme tous les autres manèges, il avait obtenu le précieux sésame juste avant le début de la fête.
"A priori, rien n’avait été décelé par le bureau de contrôle puisque nous avons bien, au niveau du certificat qui a été délivré, une conformité sur tous les points de contrôle", déclare Gina Hoarau, directrice de la sécurité à la mairie de Saint-Paul.
Ce malheureux événement "va nous obliger à renforcer nos contrôles et notamment sur les manèges qui ont un certain âge par rapport au parc de manèges qui s’installe sur les fêtes de juillet", ajoute Gina Hoarau.
Cet accident est un coup dur pour les forains qui craignent un ralentissement de leur activité. Certains d’entre eux venaient d’investir dans de toutes nouvelles attractions. A La Réunion, les forains travaillent en moyenne 50 jours par an.