Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013 vient d’être rejeté au Sénat par 186 voix contre 156.
« Jamais deux sans trois », glisse Europe 1, commentant le nouvel échec de l’Exécutif auprès de la chambre Haute ce jeudi. En effet, aux rejets de la loi sur l’énergie et celle relative au programme budgétaire du quinquennat, est venu s’ajouter aujourd’hui la non adoption du texte sur la Sécurité sociale (PLFSS 2013).
Un troisième débâcle signé communiste et UMP même si chaque camp avait ses propres motifs pour débouter le texte : « pas assez rigoureux » pour la droite, notamment le volet « recettes » de ce projet de loi, et « insuffisamment à gauche », selon l’avis du groupe communiste.
"Ce projet de loi n’est pas compatible avec les perspectives de croissance", a estimé le sénateur de droite, Alain Milon. Le centriste Jean-Marie Vanlerenberghe, lui, a pointé du doigt l’absence d’un "calendrier du retour à l’équilibre du compte de la sécu".
De son côté, le groupe CRC (communiste) a regretté que sa démarche « n’ait pas été entendue par le gouvernement » puisqu’aucun des amendements qu’il avait apportés au PLFSS 2013 n’a été retenu. « La gauche gouvernementale s’installe dans des choix de rigueur et non pas de justice sociale », a fustigé la présidente du CRC, Éliane Assassi.
"Je regrette que la majorité ne soit pas davantage rassemblée", a réagi la ministre de la santé Marisol Touraine, sur Public Sénat, après ce nouveau revers du gouvernement. Un troisième échec qui obligera ce dernier à convoquer une commission mixte paritaire. L’Assemblée nationale décidera du sort de ce projet de loi si jamais les sept députés et sept sénateurs se mettent en désaccord.