Didier Dérand, représentant local de la Fondation Brigitte Bardot compte nager de Boucan aux Roches Noires dimanche pour prouver que les baigneurs ne risquent pas d’être attaqués par des requins.
Pour Didier Dérand, la peur qui s’installe chez la population réunionnaise concernant les requins relève davantage de l’ordre de la psychose que de la véritable sécurité. Pour prouver que les baigneurs ne risquent pas d’être attaqués, il va traverser dimanche à la nage la zone de Boucan Canot aux Roches Noires où la baignade est interdite.
Représentant de la fondation Brigitte Bardot à la Réunion, ce plongeur et bodysurfeur (surf sans planche, utilisant uniquement la force du corps) expérimenté veut par ce geste combattre l’idée d’un risque imminent d’attaques pour les baigneurs. "La population réunionnaise semble déjà convaincue que la mer, c’est extrêmement dangereux et que c’est plein de requins", a estimé Didier Derand ce matin interrogé par Antenne Réunion Radio. C’est pour tordre le cou à ce qu’il considère comme des préjugés que cet amoureux de la mer va se mettre à l’eau ce week-end.
"Moi ici, je suis tous les jours au large de Manapany et je ne dirais pas que les requins c’est une légende, mais je n’y crois pas", poursuit-il. S’il reconnait l’existence d’un problème "sérieux" de sécurité avec le surf à planches, les surfeurs étant confondus avec des tortues par les requins, il estime "qu’en tant que nageur, je ne pense pas qu’il y ait de problème quelconque, ni en plongée sous-marine, ni en bodysurf".Il se dit néanmoins favorable à la mise en place de dispositifs de sécurité, évoquant des patrouilles en PMT ou encore des shark-shields.
Dimanche, ce passionné va traverser à la nage la zone de Boucan aux Roches Noires. Pour rappel, le spot de Boucan Canot avait été le théâtre d’une attaque mortelle de requin en septembre 2011. Mathieu Schiller, bodyboarder expérimenté, avait perdu la vie dans ce drame.
Pour Didier Dérand, "les gens peuvent continuer à aller se baigner sans problème". Il est farouchement opposé aux prélèvements de requins, orchestrés par la préfecture. "C’est une infamie, un sombre arrangement politique (...) on va sacrifier une vingtaine, peut-être même une cinquantaine", estime t-il.
Retrouvez dans le document ci-joint l’interview de Didier Dérand, interrogé par Antenne Réunion Radio.