Présidé par le préfet Jean-Luc Marx, le Comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R) s’est réuni mercredi, afin de faire un nouveau bilan sur la gestion de la crise requin dans l’île.
Le Comité réunionnais de réduction du risque requins (C4R) a fait un point d’étape sur les avancées des différents projets ce mercredi. Présidé par le préfet, le Comité est revenu sur la situation à La Réunion. Jean-Luc Marx a d’abord rappelé que le risque d’attaque sur le littoral réunionnais est connu depuis des décennies, avec une recrudescence notable à partir de 2011. 16 attaques de requins - dont 5 mortelles - ont été enregistrées.
La dernière attaque mortelle, ayant coûté la vie à une jeune baigneuse, le 15 juillet 2013 en baie de Saint-Paul, avait conduit les autorités compétentes à établir un arrêté temporaire d’interdiction des activités nautiques les plus exposées au risque, en dehors des zones surveillées et aménagées. Si cette arrêté reste applicable jusqu’au 15 février 2014, le C4R a indiqué qu’il allait probablement être reconduit "dans l’attente de résultats probants issus des actions en cours".
Le comité a par ailleurs fait le point sur les actions entreprises par l’Etat et les collectivités. L’intervention de l’Etat, sur les projets depuis 2011, représente 1,4 millions d’euros, soit 60% du montant totale des interventions publiques.
Depuis 2011, les différents acteurs de la gestion de la crise requins ont entrepris d’améliorer la connaissance scientifique sur les requins, d’expérimenter des projets de sécurisation et de prévention.
Le C4R a rappelé les missions et les premiers résultats de l’étude CHARC (Connaissance de l’écologie et de l’habitat de deux espèces de requins côtiers sur la côte Ouest de La Réunion). "Les résultats intermédiaires indiquent que la fréquentation des requins à La Réunion pourrait être liée à des comportements de reproduction ou de repos", indique le Comité.
Les éléments récoltés sur le comportement des requins bouledogue marqués sur la zone indiquent que ces squales fréquentent la côte d’avantage l’hiver austral (avril-août) que l’été (octobre-février).
Le C4R a également fait un état des lieux des programmes Ciguatera 1 et 2 et de Cap Requins. Un requin tigre mâle de près de 4 mètres a par ailleurs été prélevé mardi 4 février.
En conclusion de cette rencontre, le préfet a rappelé que la mesure d’interdiction des activités nautiques reste le seul moyen de garantir la sécurité des usagers et de la mer et d’éviter les accidents. Jean-Luc Marx procédera à la reconduction de cet arrêté au-delà du 15 février.