Franco Edouard, âgé de 31 ans et surnommé "Babylone" dans les banlieues mauriciennes de Port-Louis, a été la cible d’agressions violentes par un gang de gros bras, quelques minutes qui ont suivi la diffusion d’un reportage concernant les narcotrafics sur M6, relate le quotidien lexpress.mu. La mère de la victime pense que l’agression de son fils a été commanditée par un videur, un personnage bien connu des policiers dans des affaires de trafics de drogue à Maurice.
Une émission signée « Enquête exclusive » a été diffusée sur la chaîne M6 à Maurice lundi soir. Dans ce reportage, Franco Edouard qui se faisait appeler sous le nom de "Pablo Escobar", prétendait être celui qui contrôle le trafic d’héroïne et de Subutex dans un quartier proche de Baie-du-Tombeau, dans le Nord de l’île. Seulement, peu de temps après la diffusion de l’émission, Franco Edouard a été agressé sauvagement tout près de son domicile et a dû être admis en soins intensifs.
"J’ai vu le diable en personne en voyant celui qui a agressé Franco… Franco est quelqu’un de très jovial et qui aime aider les gens. Bien évidemment, nul n’est parfait et nous avons tous nos petits défauts", a raconté l’une de ses voisines qui dit avoir assisté à une scène "terrifiante" devant sa maison. Depuis cet incident, les habitants de son quartier sont animés par un sentiment de peur.
"Ce jour-là, je regardais un téléfilm sur la chaîne de télévision nationale. Ce n’est pas la première fois que des menaces de mort ont été proférées à l’encontre de mon fils. Il faut avouer que je n’ai pas toujours apprécié ceux avec qui Franco passait ses journées", devait lancer la mère de Franco. Elle soupçonne par ailleurs que l’agression dont a été victime son fils serait l’œuvre d’un videur qui a probablement envoyé ses hommes pour tabasser Franco. Il s’agirait, selon elle, d’un groupe de gros bras que ce dernier fait embaucher auprès des boîtes de nuits en tant que videurs. L’individu incriminé aurait en effet déjà des passés lourds avec la police. En 2008, il avait été arrêté avec 25 plaquettes de Subutex.
La mère de Franco avoue ne pas cautionner les mauvaises fréquentations de son fils qui se trouve incessamment dans des aventures dangereuses. Elle affirme qu’il y a environ 4 ans de cela, Franco était déjà à deux doigts de la mort lorsqu’il a été menacé de mort par ce même groupe de gros bras. "Si les amis de Franco n’étaient pas là pour lui, il serait peut-être déjà mort", confie-t-elle.