Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, le fondateur du site de téléchargement Megaupload, a été débouté de sa demande de libération sous caution par le tribunal du district de North Shore, à Auckland (Nouvelle-Zélande).
Le patron de Megaupload s’est vu refuser sa demande de libération sous caution. Un juge néo-zélandais a décidé mercredi son maintien en détention provisoire en attendant la prochaine audience, le 22 février, qui statuera sur la demande d’extradition formulée par les Etats-Unis.
Le propriétaire de la plate-forme de partage de fichiers a été incarcéré par la police néo-zélandaise à la demande du service secret américain FBI. Il est poursuivi, avec sept autres personnes, pour piratage massif et violation du droit d’auteur.
Présenté devant le tribunal lundi, Kim Schmitz, âgé de 37 ans, a réfuté toute activité illégale et a demandé sa libération sous caution. Son avocat a assuré que l’accusé n’avait nullement pas l’intention de fuir. Une plaidoirie rejetée par la procureure Anne Toohey qui a évoqué, au contraire, un risque « extrême » de fuite. Il faut préciser que les policiers avaient découvert lors d’une perquisition menée au domicile de cet homme d’affaires allemand des passeports portant des noms différents et plus d’une trentaine de cartes de crédit sous diverses identités.
Megaupload a été mis en cause et fermé pour avoir orchestré en toute illégalité des téléchargements à grande échelle. Néanmoins, tout n’était pas illégal sur ce site, qui a également permis aux internautes de partager des fichiers informatiques, un service aujourd’hui indisponible. A ce sujet, un avocat espagnol compte s’appuyer sur l’existence de ces activités légales de Megaupload pour demander sa réouverture.
Megaupload aurait généré plus de 175 millions de dollars de recettes en piratant notamment des musiques, films ou émissions de télévision. Son fondateur Kim Dotcom encourt une peine de 20 ans de prison.