Les affrontements entre les rebelles touaregs et l’armée malienne ont fait au total 47 victimes dont 45 rebelles et 2 soldats, selon un communiqué du ministère malien de la Défense rapporté par 20minutes. Les combats ont eu lieu dans deux des trois villes du Nord du Mali attaquées par la rébellion.
Selon un communiqué du ministère malien de la Défense publié jeudi, 47 individus ont péri en seulement 48 heures dans deux des trois villes du Nord du pays, prises d’assaut par les rebelles touaregs, lors des affrontements qui les opposaient à l’armée malienne. La même source fait également état de 10 blessés dans les rangs de l’armée dont 7 à Aguelhoc et 3 à Tessalit. Par contre, chez les rebelles, la source ministérielle a parlé de « nombreux blessés ».
« Les assaillants ont subi des pertes lourdes : 35 morts dans leurs rangs à Aguelhoc, dix à Tessalit, tandis que deux soldats ont été tués dans ces deux localités », a encore indiqué le ministère, qui a également affirmé que la ville de Ménaka est actuellement sous contrôle de l’armée malienne. De leur côté, les rebelles touaregs ont aussitôt contesté les chiffres publiés par le ministère. « Sur les deux jours d’affrontements nous n’avons eu qu’un seul mort à Ménaka alors que l’armée malienne a perdu plusieurs dizaines de soldats », a assuré un porte-parole de la rébellion sur RFI.
Mardi, les rebelles ont attaqué Ménaka, une ville située dans le nord- est du Mali, faisant « plusieurs morts et blessés » chez les rebelles, selon le gouvernement malien et « un mort » du côté de l’armée qui a déployé des hélicoptères de combat pour bombarder les positions des Touareg. Puis le lendemain, Aguelhoc et Tessalit, deux autres villes situées près de la frontière algérienne ont été à leur tour prises d’assaut « Notre objectif est de déloger l’armée malienne de plusieurs villes du Nord », a déclaré leur porte-parole affirmant vouloir s’en prendre à d’autres villes maliennes.
Dans un communiqué publié mardi soir, le gouvernement a accusé « des militaires rentrés de Libye, auxquels se sont joints d’autres éléments se faisant connaître sous l’appellation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) », d’être les auteurs de ces attaques du mardi et du mercredi, les premières depuis l’accord ayant mis fin à la rébellion en 2009.
Conjointement, le MNLA, par le biais de son porte-parole chargé des relations extérieures du mouvement, Hama Ag Sid Ahmed, a fait savoir qu’il est regrettable que les autorités maliennes aient choisi de rompre le dialogue dans le but de vouloir créer « une fois de plus, toutes les conditions pour une reprise des hostilités militaires » en renforçant la présence de l’armée malienne dans la région de l’Azawad.
« Ces déplacements massifs de troupes, qui inquiètent les populations civiles, ont été reçus par le Mouvement comme une invitation à la guerre de la part des autorités maliennes », a indiqué Hama Ag Sid Ahmed sur Elwatan en stipulant que « pour se protéger et réoccuper progressivement l’espace de l’Azawad et aussi répondre à la provocation de Bamako, des hommes de l’état-major du Mouvement national de libération de l’Azawad ont choisi d’engager leur vie ».
Ce porte-parole du mouvement de prévenir que tant que les autorités maliennes ne reconnaîtront pas ce territoire d’Azawad comme une entité à part, le MNLA continuera d’engager des actions militaires dans le nord du Mali.