Selon la dernière prévision de l’Unedic, publiée jeudi, la France comptera 230 100 demandeurs d’emploi supplémentaires en 2012. Ainsi, le cap des 3 millions de chômeurs se rapproche peu à peu. De plus, cette situation signifie pour l’assurance chômage un deuxième déficit le plus élevé depuis 1990 avec une prévision de perte de 4,3 milliards d’euros cette année, indique Le Parisien.
L’année s’annonce plus que sombre pour le régime d’assurance-chômage avec ses 15 milliards d’euros de dettes d’ici la fin de l’année. En effet, selon les dernières prévisions de l’organisme, la France accusera une hausse prévisible de 230 100 demandeurs d’emploi supplémentaires sans aucune activité en 2012, soit près de 3 millions de chômeurs et 4,4 millions en incluant ceux qui ont une activité réduite. Par conséquent, le déficit de l’Unedic se creusera à 4,3 milliards d’euros pour l’année 2012 contre 2,4 milliards d’euros en 2011.
« Ce n’est pas la première fois que l’Unédic va connaître un tel niveau d’endettement », a déclaré Gaby Bonnand, président de l’Unédic (CFDT ou Confédération française démocratique du travail), selon qui le plus alarmant serait plutôt « la situation de l’emploi et la prévision de croissance de 0% ».
De surcroît, pas de croissance se traduit par perte d’emploi. Ainsi pour 2012, l’organisme s’attend à indemniser 140 500 chômeurs supplémentaires, ce qui correspond à la disparition de 123 000 emplois salariés, rapporte Le Monde. Obligatoirement, les recettes se verront considérablement diminuer pour le régime alors que les dépenses tendent à s’accroître de plus en plus.
Il faut en effet savoir que les ressources de l’Unedic proviennent des cotisations des salariés et des employeurs dans le cadre de l’assurance chômage mais non pas d’un financement direct de l’Etat. Donc si la masse salariale devait baisser, les entrées de l’Unédic seront logiquement mises à mal. « Le modèle économique de l’Unédic est extrêmement dépendant de la conjoncture », devait rappeler son directeur général, Vincent Destival.