"… qu’ils restent chez eux". C’est ce qu’on peut retenir du discours du Président de la Haute autorité de transition en réponse à la déclaration du secrétaire exécutif de la Sadc qui a signifié que le bloc économique ne reconnaissait pas le référendum du 17 novembre dernier.
"Si les émissaires de la Sadc vont venir pour aider les malgaches dans la réalisation du processus de sortie de crie en cours, ils sont les bienvenus. Par contre s’ils viennent pour déstabiliser, qu’ils restent chez eux". C’est sur ces mots que l’homme fort de la transition à Madagascar s’exprime sur la venue prochaine d’une délégation de la Communauté de développement d’Afrique australe.
Une manière de dire qu’il ne compte pas revenir sur la feuille de route qu’il a tracée et ce malgré par la énième proposition de mise en place d’un dialogue pour un processus consensuel de la transition de la part de la Sadc. Pour Andry Rajoelina, le peuple malgache s’est exprimé à l’issue du référendum où le "Oui" l’a remporté avec plus de 70% des voix et un taux de participation au-delà des 50%. "La communauté internationale et les politiciens ont déjà livré leur point de vue.
Le 17 novembre dernier le peuple malgache a montré sa volonté d’avancer vers la 4e République" a martelé le TGV qui s’est exprimé lors d’une visite d’un chantier du "Trano mora" (habitation pas chère), un des projets du gouvernement de transition consistant à fournir des maisons à bas prix aux jeunes mariés.
Par ailleurs, il est à noter que le référendum du 17 novembre continue à être critiqué de toute part. Dernière en date, la Coalition des organisations de la société civile pour la défense de la démocratie (COSC-D) a renié le scrutin dans un communiqué publié ce jour en signifiant que le processus "imposé par la HAT" "ne tend pas vers l’apaisement souhaité".
D’après la COSC-D qui a participé aux différentes assises et qui a organisé les consultations au niveau de tous les districts de Madagascar lors des "Dinika santatra", "il est difficile de donner du crédit aux résultats de ce référendum". Ceci étant à cause notamment de "l’incapacité" et du manque de "crédibilité" de la CENI, outre le caractère unilatéral de l’organisation du scrutin. "De ce fait, la COSC-D réitère son appel aux politiciens et responsables de tous les niveaux (civiles et militaires) en les incitant instamment à prendre leur responsabilité et à entamer un dialogue franc sous l’égide de la CNOSC et de la Communauté internationale".