Alors que les 29 mineurs chinois piégés dans l’inondation de leur mine ont tous été remontés à la surface, les chances de retrouver 29 mineurs portés disparus dans l’effondrement d’une mine dans le sud de la Nouvelle-Zélande s’amenuisent d’heure en heure.
Les autorités chinoises ont annoncé que les 29 mineurs bloqués à la suite de l’inondation de la mine de Batian, dans le Sichuan, une province située au sud-ouest de la Chine dimanche, ont tous été sauvés. C’est dans un état stable qu’ils ont été hospitalisés à leur remontée. Ces 29 hommes ont trouvé refuge à environ 40 m sous la surface tandis que les sauveteurs s’attelaient à drainer l’eau de la mine pendant plusieurs heures.
La joie des familles des mineurs chinois contraste ainsi avec la tristesse de celles des mineurs néo-zélandais. En effet, la police a prévenu ce mardi que les chances de retrouver vivants les 29 hommes portés disparus "s’assombrissaient", plus de quatre jours après le coup de grisou dans la mine de charbon Pike River, située sur la côte ouest de l’Ile du sud de la Nouvelle-Zélande. Aucun contact n’a été établi avec les 29 mineurs depuis l’explosion vendredi après-midi. Par ailleurs, les secouristes peinent à achever le percement d’un tunnel qui permettrait de faire passer une petite caméra. Les disparus, 24 néo-zélandais, deux australiens, deux britanniques et un sud-africain, sont âgés de 17 à 62 ans.
Chaque année, c’est une véritable hécatombe qui se déroule dans l’exploitation de minerais à travers le monde où des milliers de mineurs périssent. Si les mines chinoises sont considérées comme les plus dangereuses, plusieurs accidents se produisent un peu partout. Entre mai et juillet 2010 seulement, ces accidents ont fait par exemple 66 morts en Sibérie, 28 en Turquie, 73 en Colombie, ou encore 80 au Ghana. Les fins heureuses comme celle qu’ont connue les 33 mineurs chiliens libérés après plusieurs semaines passées à près de 700 m sous terre sont rares.