Le chroniqueur et écrivain polémique Eric Naulleau a été condamné par la cour d’appel de Paris pour « manœuvre frauduleuse ».
Rappel des faits : en 1998, Eric Naulleau collabore avec l’artiste et homme politique Rodrigo de Zayas. Ce dernier avait accepté de financer les activités éditoriales de Naulleau. Nacquit alors de ce partenariat la maison d’édition L’Esprit des péninsules.
A ce moment là, les rôles des deux associés étaient bien précis. Rodrigo Zayas finançait l’affaire avec 2,5 millions de francs, une somme qu’il a obtenu d’un héritage et Eric Naulleau devait être le gérant de la société. Mais en 2007, l’entreprise est en liquidation judiciaire même si elle a édité environ 200 ouvrages.
La justice accuse Éric Naulleau d’avoir déposé (en 2003) la nomination « L’esprit des péninsules » à son nom exclusivement, évinçant ainsi son investisseur. Ce dernier confie d’ailleurs : « Cela revenait à s’approprier tous les actifs de la société puisqu’elle portait ce nom ».
Le chroniqueur de Laurent Ruquier expliquera avoir agi de la sorte car il « jugeait urgent de protéger la marque ». Mais cette raison est irrecevable. L’avocat d’Eric Naulleau explique : « la cour a estimé que la démarche de mon client n’était pas innocente et que ses intentions étaient malicieuses ».
Dans un entretien accordé au JDD, le principal accusé avoue n’avoir jamais voulu « rouler » Zayas. D’ailleurs il explique : « j’ai déposé la marque après une conversation avec un copain qui m’avait dit que si je ne le faisais pas, n’importe qui pourrait s’en emparer. Cette marque me tient à cœur, c’est mon côté sentimental, je vis avec elle depuis dix-sept ans et je considère qu’elle m’appartient ».
Il faut savoir que Naulleau continue toujours d’exploiter la marque même après avoir intégré la maison de l’éditeur Jean-Claude Gawsewitch. En attendant de sortir de cette impasse judiciaire, Naulleau a décidé de se pourvoir en cassation.