Deuxième jour de procès dans l’affaire du pédophile tamponnais. Accusé d’avoir agressé sexuellement plusieurs mineurs de la communauté évangélique, cet homme âgé de 31 ans connaîtra l’arrêt de la Cour d’Assises ce vendredi. Le Parquet a requis 13 à 14 ans de réclusion criminelle à son encontre.
Viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans : tels sont les chefs d’accusation requis à l’encontre d’un jeune homme - Bruno Dennemont - âgé de 31 ans et originaire du Tampon. Ses victimes appartenaient à la communauté évangélique dont le pédophile était membre depuis plusieurs années et où il exerçait une autorité.
Jugé devant la Cour d’Assises depuis hier jeudi, l’accusé a reconnu l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pour avoir violé deux jeunes, agressé cinq autres mineurs et corrompu deux d’entre eux, le Tamponnais risque vingt ans de réclusion criminelle.
Le premier jour du procès avait été marqué par le témoignage à la barre des experts psychiatres. Ceux-ci avaient mis en avant les nombreux sévices dont l’accusé avait fait l’objet durant son enfance : Bruno Dennemont a en effet avoué avoir été violé par son père et un enfant à peine plus âgé, alors qu’il n’était qu’un tout petit garçon. Ces traumatismes profonds ajoutés à la difficulté pour l’accusé d’assumer ses orientations sexuelles auraient conditionné ses actes pervers.
Aujourd’hui, les experts se sont attachés à décrire les personnalités des victimes, sérieusement affectées par ces douloureux événements. A l’issue des plaidoiries des avocats de la défense ( Maître Frédéric Hoareau) et de la partie civile ( Maître Arielle Moreau et Maître Isabelle Hoareau), le Procureur a requis 13 à 14 ans de réclusion criminelle. Comme attendu, la peine demandée a été très lourde.
Les débats achevés, les jurés se sont retirés pour délibérer. Le verdict du dernier procès de cette session d’assises devrait tomber d’ici peu.