L’Intersyndicale a appelé hier soir à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites le mardi 23 novembre prochain. La décision a été actée par 5 syndicats, la CFTC et la CFE-CGC ayant choisi de s’abstenir et la FO n’étant pas tout simplement présente lors de la réunion.
Ainsi, l’adoption de la loi par le Parlement a eu raison de l’unité syndicale, les syndicats étant divisés sur la forme de la poursuite du mouvement de contestation. Quoiqu’il en soit, les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa ont appelé à une "journée nationale interprofessionnelle de mobilisation", le mardi 23 novembre qui revêtira des "actions multiformes" qui seront décidées localement. Ces actions pourront être des rassemblements, des meetings ou des arrêts de travail.
La FO a décidé de ne pas participer à la réunion de l’Intersyndicale qui s’est tenue au siège parisien de la CGT dans la soirée de lundi. "Pour le bureau confédéral de Force ouvrière, tout n’a pas été tenté pour obtenir satisfaction, notamment l’appel commun à 24 heures de grève pour solidifier, coordonner et unifier un mouvement qui a pris la forme de grèves reconductibles, de débrayages, de manifestations et d’actions. Par respect des salariés qui ont fait grève, Force ouvrière ne saurait s’engager ni dans une stratégie d’oubli ou de diversion, ni dans une stratégie d’épuisement ", indique l’organisation syndicale. Il faut croire que Jean-Claude Mailly de la FO n’a jamais été sur la même longueur d’onde que ses homologues de la CGT et de la CFDT. En effet, Bernard Thibault et François Chérèque n’ont pas voulu le suivre dans ses appels répétés à une journée de grève générale interprofessionnelle. La FO avait participé à toutes les réunions intersyndicales depuis le 29 juin, sans pour autant signer les déclarations communes.
Malgré tout, la CGT s’est dite déterminée à "continuer de contester la loi même si elle est promulguée". Dans cette optique, son secrétaire général Bernard Thibault n’exclut pas de faire cavalier seul dans la poursuite de la "bataille sur les retraites". "Nous l’avons toujours dit : la CGT ira jusqu’au bout" a martelé Bernard Thibault.