Sept personnes sont mortes dans l’attentat à la bombe commis mercredi à Stavropol, dans le Caucase russe, selon un dernier bilan communiqué jeudi par les sauveteurs.
MOSCOU (AFP) - Sept personnes sont mortes dans l’attentat à la bombe commis mercredi à Stavropol, dans le Caucase russe, selon un dernier bilan communiqué jeudi par les sauveteurs.
"Il y a sept morts et 33 personnes sont hospitalisées", a indiqué à l’AFP par téléphone un officier des Services de secours de Stavropol, alors qu’un précédent bilan du Comité d’enquête du parquet faisait état de six victimes, dont une fille de 12 ans, et de plus de 40 blessés.
Le Comité a indiqué dans un communiqué avoir ouvert une enquête pour "meurtres multiples", "confection illégale d’explosifs" et "acte de terrorisme".
L’explosion a eu lieu vers 18H45 (14H45 GMT) près du Palais de la Culture et des Sports de Stavropol où devait avoir lieu quelques minutes plus tard un spectacle de danse tchétchène.
Un source parmi les enquêteurs a indiqué à Interfax que deux pistes étaient pour le moment privilégiées, celle d’un attentat organisé par la rébellion islamiste active dans le Caucase et celle d’un groupuscule nationaliste russe.
"Au regard de la direction de l’onde de choc, la cible des terroristes était les gens qui entraient dans la salle de concert", a estimé, selon Interfax, le chef-adjoint du gouvernement du district de Stavropol, Sergueï Ouchakov.
"L’engin explosif était caché dans une brique de jus vide. Sa puissance était comprise entre 200 et 400 grammes d’équivalent TNT, selon les premières informations", a-t-il ajouté.
La ville de Stavropol, de la région éponyme, est la capitale du district fédéral du Caucase du Nord créé par le président Dmitri Medvedev en janvier et qui chapeaute les républiques de Tchétchénie, l’Ingouchie, le Daguestan, la Kabardino-Balkarie, la Karatchaïevo-Tcherkessie et l’Ossétie du Nord.
Ces républiques -en particulier la Tchétchénie, l’Ingouchie et le Daguestan- sont minées d’une part par une violente rébellion nourrie d’un côté par des mouvements islamistes héritiers des guerres de Tchétchénie et, d’autre part par les abus des forces russes, la corruption et la pauvreté.