La cour d’appel de Paris a rejeté vendredi une nouvelle demande de remise en liberté déposée par l’homme d’affaires Pierre Falcone, qui restera détenu jusqu’au procès en appel de l’Angolagate, vaste affaire de trafic d’armes vers l’Angola, programmé en janvier.
PARIS (AFP) - La cour d’appel de Paris a rejeté vendredi une nouvelle demande de remise en liberté déposée par l’homme d’affaires Pierre Falcone, qui restera détenu jusqu’au procès en appel de l’Angolagate, vaste affaire de trafic d’armes vers l’Angola, programmé en janvier.
Même si la cour avait accédé à sa demande, M. Falcone serait resté en prison, puisque depuis le 27 avril, il purge une autre peine d’un an de prison ferme prononcée le 29 mai 2009 pour des détournements de fonds dans les années 1990 au détriment de la Sofremi, société vendant du matériel de sécurité à l’étranger.
"On va immédiatement redéposer une demande de remise en liberté", a assuré à l’issue du délibéré son avocat Me Pierre-François Veil.
M. Falcone, 56 ans, avait été condamné en octobre à six ans de prison ferme dans l’affaire de l’Angolagate. Le tribunal avait justifié son placement immédiat en détention par le "risque de fuite" de l’homme d’affaires.
En France, dans ce genre d’affaires, l’appel est suspensif et l’incarcération n’est pas toujours demandée par le tribunal immédiatement après le jugement.
Au total, c’est 36 personnes (dont une dizaine à de la prison ferme) qui avaient été condamnées le 27 octobre 2009, pour avoir participé à l’organisation d’un commerce d’armes "illicite" vers l’Angola estimé à 790 millions de dollars, ou bénéficié de pots de vins.
Les principales personnalités condamnées avaient été, outre Pierre Falcone, l’homme d’affaires israélien d’origine russe Arcadi Gaydamak et l’ex-ministre français de l’Intérieur Charles Pasqua.