Plus explicites que les simples messages sanitaires actuels, des images choc dissuasives vont faire leur apparition sur les paquets de cigarettes vendus en France. Sur le département, les avis sont mitigés quant à cette nouvelle mesure.
Selon les fabricants de cigarettes, le projet d’arrêté prévoit que les images chocs ne figurent qu’au verso du paquet et couvrent environ 40% de la taille du paquet, moins que les 50% réclamés par l’Alliance contre le tabac.
L’arrêté prévoit un délai de mise en oeuvre de 12 mois, ont indiqué des porte-parole de Imperial Tobacco et de British American Tobacco. Les fabricants demandent un délai d’au moins 18 mois.
Le sujet est en discussion depuis plusieurs mois. Pour certaines fumeurs, cette mesure pourra toujours être contournée : "il suffit de mettre les cigarettes dans un étui pour ne pas voir ces images choc" témoigne une habitante du Sud.
Réclamées de longue date par les associations de lutte contre le tabac, les images dissuasives sont aussi préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour qui "les mises en garde comportant des illustrations des préjudices causés par le tabac sont particulièrement efficaces".
Patient hospitalisé portant un masque à oxygène, dents cariées, cigarette molle évoquant l’impuissance, malades atteints de cancer du poumon, pied d’un corps à la morgue... le choix est vaste et les images sont véritablement choquantes.
En Europe, la Belgique, la Roumanie et le Royaume-Uni les ont déjà adoptées et l’Espagne étudie la question. Elles sont aussi utilisées depuis plusieurs années au Canada, au Brésil ou en Thaïlande.
Pourtant, "seule 10% de la population mondiale vit dans des pays où les mises en garde illustrées sur les paquets de produits du tabac sont obligatoires", selon l’OMS.