Les concombres espagnols sont lavés de tout soupçon. Aucune souche de la bactérie tueuse E. coli n’a été trouvée au cours des analyses réalisées en Allemagne.
L’Espagne peut pousser un ouf de soulagement. Ses concombres, soupçonnés de servir de gîtes à la bactérie E. coli, ont été innocentés. Des tests effectués sur des lots importés d’Andalousie n’ont rien révélé de suspect, a annoncé la Commission européenne mardi soir.
Ainsi, le mystère persiste quant à l’origine de l’épidémie de diarrhées hémorragiques qui fait rage en Europe. En Allemagne, on déplore au moins quinze morts et 373 cas. "Quinze cas ont été confirmés en Suède, 14 au Danemark, six en France, sept aux Pays-Bas, deux au Royaume-Uni, deux en Autriche, un en Espagne et deux en Suisse", selon le dernier bilan de la Commission. Autre fait inquiétant, la bactérie tueuse commence aussi à faire parler d’elle outre-Atlantique. Trois cas suspects ont déjà été signalés aux Etats-Unis.
Comme l’UE a disculpé les concombres espagnols, la souche de la bactérie E. coli 0104 reste donc méconnue. L’identification de la source de la contamination est maintenant au centre de toutes les préoccupations. L’UE parle d’"une priorité absolue". Les chercheurs sont à pied d’œuvre pour tenter de déterminer si l’infection s’était produit à l’origine ou pendant le transport de ces légumes, indique le commissaire européen chargé de la santé, John Dalli.
De son côté, l’Espagne envisage de demander une indemnisation pour compenser les pertes qu’auraient subi ses agriculteurs. C’est la chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jiménez qui l’a dit à l’occasion d’une conférence de presse organisée lors de son passage au Mexique. Les autorités espagnoles seraient aujourd’hui entrain d’évaluer les préjudices causés aux producteurs à la suite des suspicions portées sur leurs concombres.