Un mois après le drame, l’enquête reste infructueuse. En effet, plusieurs interrogations demeurent sans réponse autour du quintuple meurtre de la famille nantaise Dupont de Ligonnès. Le père de famille, dont on ignore s’il est encore vivant ou mort, est à ce jour introuvable. Depuis des semaines, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt dans l’espace Schengen. Une information judiciaire contre X pour assassinats a aussi été ouverte, alors que de nombreux indices accablent le fugitif.
Le dernier signe de vie de Xavier Dupont de Ligonnès remonte au matin du 15 avril à l’hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. L’homme y aurait passé la nuit, avant de s’en aller en catimini, en abandonnant sur place sa voiture Citroën C5.
Xavier, présenté comme le témoin capital de la mort de sa femme et de ses quatre enfants, aurait écrit d’étranges lettres avant de disparaître. Le 11 avril, quelques unes sont parvenues à l’école de ses enfants et au bureau de sa femme annonçant le départ de toute la famille en Australie. L’entourage des victimes a aussi reçu des courriers similaires, mais annonçant le départ subit de la famille pour les États-Unis.
Selon les derniers éléments de l’enquête, la mère de famille Agnès, 49 ans, et ses quatre enfants - Arthur 18 ans, Thomas 20 ans, Anne 16 ans, Benoît 13 ans - ont été abattus par balle. Une " exécution méthodique ", de l’aveu des enquêteurs, confirmé par l’autopsie qui fait état d’au moins deux impacts de balle sur la tête des victimes. L’arme du crime, une carabine 22 long rifle, est identique à celle de M. Dupont de Ligonnès. Il s’agit d’un fusil semi-automatique qu’il a hérité de son père décédé en janvier 2011, et pour lequel il avait acheté des munitions et un silencieux.
La disparition de la famille Dupont de Ligonnès a été signalée le 4 avril dernier. Et le 21 avril, les corps de la mère et des quatre enfants ont été retrouvés enterrés sous la terrasse de la maison familiale, à Nantes. En revanche, aucune trace du père - 50 ans - n’a été trouvée lors d’une fouille menée par la police.