La 100e édition du Congrès des maires de France se déroule depuis mardi jusqu’à ce jeudi 23 novembre, à Porte de Versailles à Paris. 25 000 personnes présentes. Entre 120 et 200 viennent de La Réunion : des maires, des adjoints, des administratifs et des accompagnants. La polémique enfle, il y aurait des économies à faire fustigent certaines associations.
Ils sont entre 120 et 200 Réunionnais à Paris selon les sources. Cela représente un avion complet. Tous participent à des ateliers thématiques, en lien avec la gestion et le fonctionnement des communes. Mais, dans l’île, très peu de citoyens comprennent qu’il y ait autant de monde, d’autant que la majorité des déplacements sont financés par des deniers publics.
"Les impôts sont payés par nous, et ce sont d’autres gens qui en profitent, inutilement" ; "Il faudrait que ça soit transparent, pour que l’on voit qui y va, pour quel mandat et pour quelle mission."
L’Association des maires de La Réunion (AMDR) affirme que 60 personnes issues des communes adhérentes sont présentes, pour un coût d’environ 50 000 euros.
Il y aurait environ 60 a 80 autres personnes issues des communes non adhérentes à l’AMDR. Ce qui expliquerait le grand nombre de présents avec le statut d’accompagnants sur une liste de l’AMF.
"Il y a des gens que je ne connais pas de Saint-Leu qu’on a mis pour Salazie, comme ils ne sont pas adhérents. Nous mettons accompagnants pour ne pas dire que c’est l’élu de Saint-Leu qui est sur la liste de Saint-André par exemple."
La mairie de Saint-Leu confirme avoir une délégation, sans pour autant être membre de l’AMDR. Des dépenses qui restent malgré tout conséquentes, selon certaines associations qui dénoncent un gaspillage d’argent public et comptent transmettre certains noms au procureur de la République, comme l’explique Josette Brosse,président de l’Association contribuables 974.
"Il y a tant de maires de l’île qui disent qu’il n’y a plus de solidarité, qui pleurent pour la perte de subventions. Ils devraient commencer à faire des économies. Ils perçoivent pour leurs frais des indemnités, alors qu’ils arrêtent !"
Un état d’esprit que ne comprend pas Stéphane Fouassin, le président de l’AMDR, qui rappelle que des élus et des administratifs sont régulièrement formés en Métropole.
L’une de nos sources explique que les Antillais sont bien plus nombreux que les Réunionnais à Paris et ils ne s’en cachent pas. Peut-être, selon cette même source, la raison pour laquelle ils sont mieux écoutés que les élus de l’île.