L’Unicef tire la sonnette d’alarme sur la situation de l’enfance à Madagascar. Le représentant de l’organisation onusienne dans la Grande Ile l’a fait savoir lors de la présentation des derniers chiffres concernant la privation des enfants malgaches.
Bruno Maes, représentant de l’Unicef à Madagascar, a partagé son inquiétude sur le sort des enfants malgaches hier. Au regard des chiffres alarmants issus d’une récente étude sur la privation des enfants dans l’Océan Indien, ce dernier a attiré l’attention sur le budget de l’année 2011 dont la part allouée au secteur sociale a été considérablement réduite. "Il y a une baisse de la disponibilité des ressources nationales dans le secteur social. Cela nous inquiète" a déclaré Bruno Maes mercredi 24 novembre. En effet, le premier souci de l’Unicef réside dans le fait qu’aucune rubrique sur les investissements concernant la privation des enfants n’est mentionnée dans le projet de loi de finance.
Pourtant, le rapport informe que la majeure partie des petits malgaches sont actuellement privés de plusieurs de leurs droits fondamentaux. Ainsi, on peut voir notamment que 78% vivent dans les logements précaires. D’après le rapport, la plus grande privation concerne l’eau potable. 89% des enfants malgaches n’y ont pas accès. "Il faut faire une révision dans ce secteur. C’est l’un des plus problématiques à Madagascar. Un Ministère a été créé mais le budget est de plus en plus faible" déplore Dorothée Klauss, chef de la politique sociale auprès de l’Unicef. Cette dernière a ensuite fait remarquer que cela a des incidences directes sur la santé des plus jeunes. 50.1% accusent un retard de croissance illustre-t-elle en ajoutant que le cas de Madagascar fait partie des plus élevés au monde.
C’est ainsi que l’Unicef a annoncé le déblocage de 75 millions de dollars pour pallier aux carences de ces milliers d’enfants en grande difficulté.
