L’union fait la force. Les ténors du PS misent sur une entente pour affronter Nicolas Sarkozy en 2012.
La première secrétaire du Parti Socialiste Martine Aubry a évoqué un pacte de non-agression entre elle, Ségolène Royal et surtout Dominique Strauss-Khan afin de proposer un candidat commun aux primaires socialistes qui désigneront le candidat PS pour la présidentielle de 2012. "Nous proposerons une candidature véritablement ensemble, c’est-à-dire pas l’un contre l’autre ou l’une contre l’autre", a confirmé Martine Aubry sur le plateau du JT de 20h hier. "On a tiré toutes les leçons du passé : les leçons de la division, de l’absence de travail et d’une responsabilité qui n’a peut-être pas été suffisamment grande", a renchéri le numéro un du PS.
L’éventualité d’un tel accord ne semble pas être du goût de François Hollande. "Une élection présidentielle, ce n’est pas un arrangement", s’est indigné l’ancien premier secrétaire du PS avant d’ajouter que "les pactes, ça vaut pour ceux qui les signent, pas pour ceux qui n’en sont pas". "Nous sommes en train de lancer nos primaires, et on ne peut pas à la fois les ouvrir et les fermer" a indiqué de son côté Pierre Moscovici, candidat potentiel aux primaires.
Quoiqu’il en soit, la candidature de DSK, largement favori des derniers sondages présidentiels, demeure la principale inconnue des prochaines primaires socialistes. Répondant à la question "allez-vous vous présenter contre Nicolas Sarkozy à la prochaine élection présidentielle ?" d’un journaliste allemand, ce dernier a répondu qu’il entendait assurer sa fonction de directeur général du FMI jusqu’à la fin, la fin étant en 2012. Viendra, viendra pas ? DSK commence à agacer du côté du PS. Après avoir affiché des penchants pour la présidentielle lors de sa visite à Paris la semaine dernière, le patron du FMI fait donc volte-face avec cette nouvelle déclaration. "Tout le monde s’interroge. Les socialistes ne peuvent plus attendre", s’impatiente le député PS de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux. Même son de cloche chez l’élu des Landes Henri Emmanuelli.
Pour l’heure, seuls Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont affiché leur candidature aux primaires socialistes.