Les tensions continuent à s’intensifier dans le secteur de la canne à sucre. Les industriels et les agriculteurs n’arrivent pas à tomber d’accord sur la convention canne.
Les agriculteurs sont mobilisés pour le cinquième jour d’affilée et ont démarré ce lundi une nouvelle journée de mobilisation sur les routes de La Réunion. Ils déplorent le refus des industriels d’accéder à leurs revendications.
Quel est le sujet de la discorde ?
Les agriculteurs et les industriels n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la convention canne et principalement sur la rémunération des tonnes de cannes.
Les agriculteurs qui cultivent la canne ont vu leur rémunération augmenter au fil des années. Une partie est versée par les industriels et l’autre par l’état.
La tonne de canne à sucre est payée 39 euros par les industriels.
Les agriculteurs demandent une hausse de 6 euros.
L’évolution des négociations
Les planteurs de cannes ont commencé les mobilisations le 25 mai dernier après la rupture des discussions avec les industriels. Une première opération escargot a été lancée.
Une manifestation de plus grande ampleur a été menée le 29 mai. Les négociations ont repris et les industriels qui refusaient de parler d’augmentation ont proposé
49 centimes de hausse du prix de la tonne de canne.
Cette proposition n’a pas suffi et le mouvement de colère s’est durci dans les jours qui ont suivi.
Les agriculteurs se sont mobilisés depuis le mercredi 28 juin devant la préfecture. Le 30 juin, Tereos a ensuite proposé une revalorisation d’un euro du prix de la tonne de canne à sucre. Cela a été jugé insuffisant à nouveau.
Des négociations ont eu lieu à huis clos durant le week-end. L’industriel a revu ses propositions à la hausse : 1,30 euro de plus par tonne.
Les agriculteurs réclament toujours 6 euros d’augmentation et ont monté le ton avec des nouvelles manifestations ce lundi 3 juillet.
Une réunion s’est tenue à huis-clos entre industriels, Etat et le co-président de la commission paritaire mais n’a pas aboutie.