Visé dans une enquête pour agressions sexuelles, l’ancien Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique Georges Tron est en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles depuis hier après midi. L’adjointe de Georges Tron, Brigitte Gruel se trouve également en garde à vue.
Placé en garde à vue lundi 20 juin par la police judiciaire de Versailles, Georges Tron a donc passé la nuit sous haute surveillance, comme l'avait annoncé le Procureur d'Evry en charge de cette enquête.
L'ancien Secrétaire d'Etat à la Fonction Publique et maire de Draveil est entendu par les forces de l'ordre suite aux plaintes pour agressions sexuelles déposées par deux anciennes employées municipales. Toujours dans le cadre de cette enquête : "une perquisition a été menée à la mairie de Draveil et une adjointe au maire a également été placée en garde à vue".
Les deux accusatrices ayant porté plainte contre Georges Tron affirment que l’éclatement de l’affaire DSK - inculpé pour agression sexuelle, séquestration et tentative de viol aux Etats-Unis - les a encouragé à déposer une plainte au parquet d’Evry. Elles accusent l’actuel maire de Draveil d’attouchements sexuels et de viols, des actes supposés, qui auraient été infligés avec la complicité de sa première adjointe. Ce qui explique le placement en garde à vue de l'adjointe au maire.
Dénonçant des accusations calomnieuses et même "fantaisistes", Georges Tron nie catégoriquement les faits. Il a de suite pointé le passé de ses deux employées, mettant en cause leur crédibilité. En effet, les deux plaignantes, âgées de 34 et 36 ans, ont été licenciées de la mairie à l’issue de procédures disciplinaires.
Une troisième accusatrice est également au coeur de cette affaire mais cette dernière a souhaité garder l'anonymat. Toujours en garde à vue, l'ancien ministre Georges Tron pourrait être confronté aux trois femmes qui l'accusent d'agressions sexuelles, selon une source proche de l'enquête. Toutefois, Leparisien.fr précise que le procureur a nuancé cette annonce : « Il n'est pas question d'une confrontation à ce stade de l'enquête, je ne dis pas qu'elle n'aura pas lieu, mais peut-être plus tard ».