Avec la crise, de plus en plus de français limitent leur budget de mariage. Ils trouvent pour cela diverses parades pour ne pas se ruiner en se disant « Oui ».
Corinne, que le site 20minutes.fr a interrogée, témoigne : « Pour notre mariage nous avons mis toute la famille à contribution. La tante en cuisine, le cousin aux platines et des collègues de travail reconvertis en serveurs pour l’occasion ». Elle s’est mariée pour 3 500 euros, et pas un centime de plus. Comme elle, de plus en plus de français limitent leur budget de mariage, crise oblige.
D’après un sondage exclusif de YouGov pour 20minutes.fr, 63,9% des 25-34 ans ont dû revoir leur budget, et 70,5% d’entre eux considèrent le mariage comme un événement qui mérite de concéder un effort financier important, mais 73,7% pensent que c’est un événement trop cher à organiser.
Ils sont même 58,8% à avoir renoncé à se marier en raison des coûts de l’événement. Si près de 240 000 personnes ont quand même franchi le pas l’année dernière, dont 7 000 du même sexe d’après l’Insee, 63,9% déclarent tout de même avoir dû ou devoir revoir leur budget mariage à la baisse en raison de la conjoncture
« Le budget est devenu un volet très important dans un mariage », affirme Marie-Joseph Cresson, organisatrice du salon du mariage et du Pacs, qui se déroule ce week-end à Paris. Selon elle, avec un budget moyen de 12 000 euros pour un mariage, tout est bon désormais pour faire des économies.
Les futurs époux n’hésitent plus à réduire le nombre d’invités (35,6% des 25-34 ans interrogés ont dû ou vont devoir revoir à la baisse ce poste budgétaire) ou le standing du lieu de réception (29,2%). Et beaucoup se lancent aussi dans le do it yourself (le fait par soi-même), avec des budgets photographe (24,8%), DJ (21,7%), voiture (29,4%) ou décoration (28,1% ) revus en priorité à la baisse.
« Le mariage sécurise face à la crise. Comme à chaque période difficile, le mariage retrouve ses lettres de noblesse, car les gens se tournent vers des valeurs fondamentales. Et alors l’effort financier se justifie », explique Marie-Joseph Cresson. Mais dans ce contexte, le mariage favorise aussi les inégalités sociales, car tous n’ont pas les mêmes moyens.